La ville d’Uvira, en République Démocratique du Congo a été frappée par des pluies torrentielles dans la nuit du 17 au 18 avril, qui ont causé d’énormes dégâts.
Il y a deux semaines, les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région d’Uvira ont occasionné le débordement du lac Tanganyika et des trois rivières qui arrosent la ville d’Uvira et ses environs.
A ce jour, le bilan s’élève à au moins 43 décès, près de 200 blessés, plus de 5 500 maisons détruites et au moins 70 000 personnes sans-abris.
Par ailleurs, des dizaines d’infrastructures socio-économiques ont également été endommagées ; près de 280 000 personnes sont privées de distribution d’eau à la suite des dégâts sur le réseau de distribution d’eau de la société nationale de distribution d’eau.
L’accès et la circulation routière au sein d’Uvira et entre Uvira et les autres localités telles que Bukavu sont fortement perturbés en raison des routes et ponts endommagés, affectant ainsi les capacités opérationnelles des acteurs humanitaires.
Malgré ces contraintes, les acteurs humanitaires et étatiques sont à pied d’œuvre depuis la semaine dernière pour ouvrir l’accès et distribuer les premiers secours aux plus vulnérables.
Notons aussi que les restrictions liées au COVID-19 constituent une contrainte aux opérations d’aide d’urgence. Au total 17 aires de santé sur 22 sont affectées, soit 77% du Territoire d’Uvira, avec au moins 10 Centres de santé inondés et hors service ;
Plus de 12 500 personnes (80% sont des femmes et enfants) sont hébergés dans 29 sites de regroupement des sinistrés ont besoin d’alimentation en eau potable, latrines et douches d’urgence, éclairage, couvertures et nattes, nourritures et soins de santé et plus de 5 000 ménages sinistrés et les familles d’accueil qui les hébergent ont besoin d’assistance en Abris.
Plus de 57 000 personnes sinistrées et leurs familles hôtes ont besoin d’une assistance d’urgence en vivres, AME et WASH ;
D’après l’Office for Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA), 44 écoles sinistrées et 13 écoles occupées par les familles sinistrées, plus de 7 600 enfants privées d’éducation.