AccueilLa UNERupture d’approvisionnement en médicaments : Les racines du mal

Rupture d’approvisionnement en médicaments : Les racines du mal

Le président du Syndicat tunisien des propriétaires de pharmacies privées, Zoubeir Guiga, a fait état d’une rupture d’approvisionnement en médicaments dans de nombreuses officines privées.

Il a expliqué, dans une déclaration à l’agence Tap, que la rupture d’approvisionnement en médicaments est due à plusieurs facteurs à l’échelle mondiale et nationale, liés principalement au manque de liquidités nécessaires pour assurer l’approvisionnement des pharmacies privées en médicaments auprès des fournisseurs et de la Pharmacie centrale de Tunisie(PCT), en raison du non-paiement de ses dues par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) et des retards de paiement enregistrés ayant atteint une période de 110 jours, « ce qui a entraîné le défaut de paiement de leurs dettes auprès des fournisseurs et de la Pharmacie centrale » a-t-il ajouté.

Selon Guiga, la rupture d’approvisionnement en médicaments est aussi imputable aux coûts élevés des matières premières importées, dont le prix a récemment triplé, obligeant plusieurs laboratoires locaux à ne pas fabriquer de nombreux médicaments coûteux, d’autant plus que les prix des médicaments n’ont pas été révisés depuis 2021.
Le président du Syndicat tunisien des propriétaires de pharmacies privées a appelé, en outre, à réduire les délais de paiement par la CNAM à 60 jours, soulignant que la poursuite de cette situation pourrait entraîner la faillite de nombreuses pharmacies privées, notamment celles situées dans les zones reculées.

La Tunisie importe 30% de ses médicaments

La Tunisie compte plus de quarante usines pharmaceutiques permettant de produire plus de 70% des besoins en quantité de médicaments.
Le pays importe seulement 30% de ses besoins en quantité, mais celle-ci a la même valeur pécuniaire que la production nationale.

Certains médicaments coûtent cher. Il s’agit notamment des vaccins, des traitements des maladies cancéreuses et les produits servant à la biothérapie. Ces médicaments sont fabriqués selon une technologie avancée.

Mais, malgré des défis persistants, le secteur pharmaceutique tunisien continue d’aller de l’avant. Au-delà des difficultés que traverse le pays, cette industrie demeure robuste, en répondant aux besoins de la population en médicaments et en contribuant significativement à la prospérité économique du pays.

Et ce, même durant les moments les plus difficiles comme en témoigne sa résilience face à la crise sanitaire déclenchée par Covid-19.

Conscient de l’enjeu, l’État a renforcé son engagement en faveur de ce secteur depuis la fin des années 80. À cette époque-là, une industrie d’État ne couvrait qu’entre 5 et 6% des besoins nationaux en médicaments. « Une clarification politique en matière d’investissement sectoriel et des mesures incitatives spécifiques ont donc stimulé une dynamique positive dans le secteur » souligne le conseil national de l’ordre des pharmaciens de Tunisie (CNOPT).

Il est à signaler que la taille du marché pharmaceutique tunisien a été évaluée à 1,69 milliard de dollars américains (Md USD) en 2021 et le chiffre d’affaires total devrait croître de 12,9 % entre 2022 et 2029, pour atteindre près de 4,47 milliards de dollars américains. C’est ce qu’indique le site « Maximisemarketsearch », dans un récent aperçu du marché pharmaceutique tunisien.

Selon la même source, « la Tunisie est l’un des rares pays d’Afrique à disposer d’un secteur pharmaceutique doté d’une gestion sophistiquée et de technologies avancées, tant en termes de qualité que de sécurité des produits.

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1 COMMENTAIRE

  1. Il faut développer et encourager la recherche-développement les start-up dans ce secteur clé, faut-il tirer les conclusions des études réalisées dans cette branche et investir dans l’innovation et la fabrication des médicaments, les chercheurs du secteur de la santé doivent réagir et inciter les hommes d’affaires à saisir les opportunités de cette branche pour les besoins du marché local et pour l’eportation. Il faut aussi chercher des partenaires asiatiques pour des jointe venture, ne restez pas passif.

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