Le président de la République Kaïs Saïed a jugé « indispensable » de rompre avec les méthodes habituelles qui n’ont pas prouvé leur efficacité dans la lutte contre le monopole et la spéculation.
Recevant mardi soir, au palais de Carthage, le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid, le chef de l’Etat a plaidé pour la mise en place d’une politique permanente de lutte contre la spéculation.
« Au lieu de se contenter d’une ou de deux campagnes de contrôle, il faut réfléchir à une nouvelle politique », a-t-il expliqué, notant qu’il est indispensable « d’éliminer définitivement les circuits de distribution, qualifiés de réseaux criminels qui touchent à la fois les agriculteurs et les citoyens ».
Et d’ajouter que « l’agriculteur vend ses produits au prix bas, alors que le consommateur achète au prix le plus élevé…Cette différence de prix montre à l’évidence la gravité de ce crime, qui ne peut pas rester impuni ».
Il a rappelé qu’en vertu de la loi, le ministère du Commerce peut modifier les prix et prévoir des sanctions contre les contrevenants, donnant, par ailleurs, ses consignes « d’assainir le ministère et l’Office du Commerce de la Tunisie (OCT) et de poursuivre toute personne qui n’assume pas ses responsabilités ».
Le Chef de l’Etat a souligné que « la hausse vertigineuse des prix et la souffrance des citoyens ne peuvent pas perdurer », soulignant que le devoir commande « la prise d’une série de mesures urgentes ».