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Selim Besbès à Africanmanager : « Avec le gouvernement Mehdi Jomaâ, un taux de croissance de 4% est plus que raisonnable »

L’ancien conseiller auprès du chef du gouvernement chargé des finances, Slim Besbès, a appelé à saluer le gouvernement de Laârayedh pour avoir accepté de démissionner, soulignant qu’il s’agit d’un acte noble pour achever le processus transitionnel. Dans une interview à Africanmanager, il a expliqué que « un gouvernement qui n’a pas été destitué ni par les dispositifs constitutionnels ni par les règles de la démocratie, on doit le saluer ». « Un gouvernement qui soumet le pays à la volonté des partis et des concertations mérite une bénédiction ».

Il a avoué que le gouvernement de Laârayedh était, à titre principal, à l’origine de la réussite du processus de transition, soulignant que la décision de démissionner est venue suite aux concertations faites au niveau du Quartet lequel a joué, selon lui, le rôle de juge tout en proposant des solutions pour apaiser la situation politique avec moins de dégâts et un plus grand consensus.

S’agissant du gouvernement de Mehdi Jomaâ, Slim Besbès a déclaré que ce gouvernement sera le dernier de la période transitoire et doit se charger, principalement, des préparations aux élections. Selon lui, ce gouvernement va nécessairement bénéficier d‘un capital de confiance très fort résultant de la réussite de cette phase de transition qui a été assez difficile au point que personne n’a prévu autant de réussite notamment en ce qui concerne la concomitance entre les réalisations des trois exigences du processus démocratique dont la formation d’un nouveau gouvernement, la ratification de la constitution et la formation de l’ISIE qui va préparer aux élections.

Il a expliqué que les réalisations politiques récentes ont été bien accueillies à l’échelle aussi bien nationale qu’internationale ainsi que par les acteurs économiques, les bailleurs de fonds, les investisseurs et les citoyens ont été rassurés suite à la promulgation de la nouvelle Constitution de la Tunisie.

Il a reconnu que, contrairement au gouvernement d’Ali Laârayedh, celui de Mehdi Jomaâ bénéficie d’un capital de confiance très fort, ce qui va l’aider à résoudre les problèmes et amorcer la reprise économique et financière.

Il a estimé, à la lumière de ces résultats politiques, qu’un taux de croissance de 4% devient plus que raisonnable pour l’année 2014 alors que celui de l’année 2013 serait entre 2,8 et 3%. « Pour l’année 2014, on espère un retour à la normale, tout en continuant les réformes structurelles, assurant les équilibres financiers et maintenant la stabilité politique », a-t-il dit.

Au sujet des prévisions de la Banque mondiale qui ont été révisées à la baisse, Slim Besbès a expliqué que la BM est une institution qui agit avec beaucoup de prudence et que ses prévisions sont attendues étant donné qu’elles ont été retirées avant le dernier processus politique, se déclarant , cependant « sûr que la Banque mondiale va réviser, dans les prochains jours, ses prévisions comme cela a été le cas en 2012 ».

S’agissant des priorités de Mehdi Jomaâ, Slim Besbès a précisé que la principale mission de l’actuel gouvernement est de faire réussir le processus de transition en Tunisie à travers la préparation des élections.

Sur le volet économique, il a déclaré que la reprise a été, déjà, amorcée avec le gouvernement de Laârayedh, et ce en dépit d’une certaine remise en cause partielle surtout après l’assassinat de Mohamed Brahmi. La seule tâche non aboutie au passif du gouvernement de Laârayedh est celle de la préparation des élections qui devrait être l’œuvre d’un autre gouvernement transitionnel pour assurer plus de transparence, de neutralité et d’indépendance à l’égard du processus électoral.

Concernant les nouvelles taxes sur les véhicules, Selim Besbès a expliqué qu’il s’agit d’une suspension et non d’une annulation, soulignant que « c’est la bonne décision pour éviter les dégâts ».

Il a ajouté qu’on ne peut pas annuler une loi par une décision gouvernementale et que la suspension ou l’annulation fera l’objet d’une réflexion au niveau du nouveau gouvernement de Mehdi Jomaâ qui doit plancher sur un programme pour redéfinir les priorités et trouver d’autres mesures et alternatives.

Khadija Taboubi

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