Les travaux du projet de la route périphérique X20 dans les gouvernorats de la Manouba et de l’Ariana sont entachés de retards qui ont empêché la réalisation de l’ouvrage dans les délais prescrits. Les obstacles tiennent, comme souvent, à des problèmes fonciers au niveau des quartiers Retimi et Saâfa au gouvernorat de l’Ariana, de la cité Boulakbach et de la région de Maazia dans le gouvernorat de la Manouba.
Afin de relncer la mise en œuvre des projets publics dans le secteur des infrastructures, la ministre de l’Equipement et du Logement, Sarra Zaafarani a effectué une visite de terrain la semaine dernière, sur le site du au projet routier, où elle a inspecté les emplacements où les travaux ont été interrompus et qui seront repris, après la résolution de la plupart des problèmes immobiliers grâce aux différents efforts de toutes les parties intervenantes.
La ministre a mis l’accent sur l’urgente nécessité de la reprise immédiate des travaux et de mettre en place les équipements et moyens humains nécessaires pour les terminer dans les meilleurs délais et selon un calendrier fixé à l’avance.
Il est à noter que le projet de la route périphérique X20 qui s’étend sur une longueur de 15 km est exploité depuis 2018 dont la première partie s’étend sur 6 km entre la Route Régionale 38 et la sortie ouest de la capitale.
A cet égard, la ministre a souligné la nécessité d’accélérer la cadence de la réalisation des travaux de la partie restante du projet sur une longueur de 9 km dans les meilleurs délais afin qu’elle puisse être exploitée comme le prévoit le calendrier fixé par les entreprises contractantes en raison de son importance dans la réduction des embouteillages.
Au cours de la visite, la ministre a pris connaissance de l’état d’avancement des travaux de la construction de l’échangeur au niveau de l’intersection de la route périphérique X20 et de la route nationale 7, qui a été lancé en juin 2021 et a atteint un taux de réalisation de 65% pour être achevé d’ici la fin de l’année en cours.
Ce projet contribuera à faciliter la circulation à l’intersection mentionnée.
Des projets de 2,3 milliards de dinars
Le ministère de l’Equipement souligne la nécessité d’accorder l’importance nécessaire aux projets de plus haute priorité et aux programmes en cours, insistant sur la nécessité d’accélérer le rythme de réalisation des projets en cours d’achèvement pour les finir dans les délais et de mobiliser toutes les capacités nécessaires pour lancer la réalisation de nouveaux projets en adoptant l’approche liée à la nécessité de libérer l’emprise foncière et la coordination préalable pour la dérivation et la déviation des utilités avant le démarrage effectif des travaux, et ce afin d’éviter tout type de retard qui entraînerait le non-respect des délais convenus.
Selon les données du ministère de l’Equipement, le nombre de nouveaux projets actuellement en cours d’exécution dans le domaine des routes est de l’ordre de 130, auxquels s’ajoutent plusieurs petits projets concernant l’entretien du réseau routier et des voies d’une valeur de 2,3 milliards de dinars, alors qu’on s’attend à ce que l’année 2022 soit celle du lancement d’autres projets pour renforcer le réseau pour une enveloppe totale de 2,7 milliards de dinars.
Commencer un chantier sans résoudre tous les problèmes fonciers est une aberration. Le ministère a le droit d’exproprier pour utilité publique et de payer aux propriétaires les prix des terrains en fonction des résultats des expertises judiciaires.
Dans le cas contraire, elle engage des entreprises privées pour le faire souffrir et les obliger à octroyer des crédits qui risquent de ne pas être remboursés à temps.
De ce fait le ministère est responsable, d’une part envers des entrepreneurs auxquels elle cause des préjudices allant jusqu’à l’emprisonnement et d’autre part, des fluctuations des prix affichés aux documents contractuels de départ qui perturbent leurs provisions.
Ainsi, la mauvaise planification des projets dans le temps et dans l’espace, porte préjudices à tous les tunisiens, surtout aux usagers, qui sont obligés de financer des réparations dont une grande partie va aux pièces de rechanges importée en devises.
Il est important que les ministères prennent leurs responsabilités au plus grand sérieux et respectent plus les Tunisiens