AccueilMondeSyrie : Les bombardiers russes entament le retrait ordonné par Poutine

Syrie : Les bombardiers russes entament le retrait ordonné par Poutine

Vladimir Poutine, dont le coup de main a permis à Bachar Al Assad de résister à la bourrasque de la rébellion, et même de renverser la situation, a donné l’ordre au gros de ses troupes de quitter le sol syrien. Et aussitôt dit aussitôt fait, les avions russes, qui ont mené la vie dure aux civils et aux rebelles, ont entamé dès ce mardi 15 mars 2016 un retrait.

Alors faut-il y voir une tendance lourde vers une paix durable, à la faveur du cessez-le-feu qui tient, malgré quelques accrocs ? Ou simplement un repli tactique pour montrer le côté grand seigneur et faiseur de roi de Poutine ? Nul ne le sait encore. En tout cas pour le moment l’ONU et les Occidentaux veulent croire à inclination des Russes à donner une vraie chance à la paix, qu’on est en train de tricoter péniblement du côté de Genève.

Une lecture des événements à plusieurs vitesses

Le moins qu’on puisse dire est que l’annonce de Moscou a pris tout le monde de cours. mais si on y regarde de plus près, les avions russes ont fait leur boulot. Et peut-être trop d’ailleurs avec toutes ces victimes civiles sacrifiées sur l’autel de l’impérieuse nécessité de redonner des couleurs au régime syrien. Au vu de la situation sur le terrain, l’objectif de l’axe russo-irano-syrien est atteint, avec un Al Assad qui a été sauvé d’un péril certain et qui maintenant dicte ses conditions à une communauté internationale groggy et relativement impuissante. Mais le front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, ne voit pas les choses de la même façon. Ou plutôt fait semblant de ne pas les voir. Les rebelles djihadistes parlent de « défaite » russe et font savoir qu’il vont lancer des attaques dans les 48 heures. Nul doute que si leur menace est mise à exécution et que le régime est de nouveau en difficulté, les bombardiers russes ne tarderaient par à rappliquer…

L’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a salué depuis Genève un « développement significatif » et souhaite un « impact positif sur l’état d’avancement des négociations ».

Rien n’est réglé pour autant sur le fond puisque pour le régime syrien et Moscou, il n’est pas question d’envisager l’avenir de la Syrie sans l’homme fort du moment, Al Assad, au grand dam de ses opposants qui continuent d’exiger haut et fort son départ. Des cris qui se perdent de plus en plus dans les couloirs feutrés des chancelleries occidentales où la priorité est plutôt un arrêt total de 5 années de conflit sanglant, à n’importe quel prix, même s’il faut composer avec celui qu’on appelait il y a peu « le boucher de Damas »…

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -