AccueilActualités Finances & économie - TunisieTunis : La Biat, une banque qui se porte bien.

Tunis : La Biat, une banque qui se porte bien.

Avec une part de marché en termes de crédits, égale (13,8 %) à celle de la plus grosse des banques publiques qui est la STB, la part du lion (16,7 %) en dépôts et qui se maintient pourtant au top du classement en coût du risque, la BIAT, la plus cotée des banques tunisiennes (14,4 % des actifs en 2012) se classait en 2012, à la première place en matière de PNB. Elle est aussi la banque qui a la plus grosse charge du personnel, mais est encore à la 9ème place, c’est-à-dire en-deçà de la moyenne sectorielle pour le ratio de couverture des frais du personnel par les commissions. C’est peut-être ce qui fonde son bon statut sur la place financière tunisienne. En effet, «à mi 2013, un effort accru de consolidation des assises financières a été mené par la BIAT, matérialisé par un bénéfice net de 46,5 MDT à fin juin 2013. Continuant sur sa lancée, la banque affiche à fin 2013 des réalisations au beau fixe», estime le trader Maxula Bourse dans sa dernière Revue bancaire.

L’intermédiaire en bourse fait ensuite une lecture de l’activité de la banque courant l’année 2013, pour constater que «les crédits à la clientèle ont connu une croissance de 7,98% par rapport au 31 décembre 2012 pour s’établir à 6 020,9 MDT, au 31 décembre 2013. Pour leur part, les ressources à la clientèle ont affiché également une augmentation de 12% sur une année glissante passant, ainsi, à 7 102,9 MDT au 31/12/2013. Cette performance est redevable essentiellement à la hausse simultanée des dépôts à vue et celle d’épargne respectivement de 15,7% à 3 494,3 MDT et de 7,1% à 1 695,5 MDT à fin décembre 2013. Evoquant l’aspect commercial de l’activité de la banque, il note que la BIAT «a poursuivi courant l’année 2013 l’extension de son réseau d’agences avec l’ouverture des dix nouveaux points de vente portant le nombre de ses représentations à 169 au 31 décembre 2013». Sur le volet de la liquidité, le taux de couverture des crédits par les dépôts se situe à 117,9% au 31/12/2013 contre un taux de 113,7% une année auparavant. Pour ce qui est des emprunts et ressources spéciales, ils présentent, à fin décembre 2013, un solde de 90,1 MDT contre 111,4 MDT au 31/12/2012, marquant une diminution de 21,2 MDT (-19%).

En termes d’exploitation, à l’issue de l’exercice 2013, la BIAT a vu son chiffre d’affaires augmenter de 16,4% comparativement à une année plus tôt, pour s’établir à 593,8 MDT à fin 2013. De l’autre côté du spectre, les charges d’exploitation bancaire ont enregistré un accroissement plus prononcé de 18,6% pour s’inscrire à 152 MDT au 31 décembre 2013.

Par ailleurs, l’activité de la banque s’est soldée par un produit net bancaire en nette progression de 15,7% sur une année glissante s’inscrivant à 441,7 MDT, à fin décembre 2013. Ce résultat est imputable en majeure partie à la progression de la marge d’intérêt de plus de 21,7% à 245 MDT et à la hausse de la marge sur commissions de 12% à 89,4 MDT, à fin décembre 2013.

En dépit d’un climat économique et sectoriel peu favorable, la BIAT semble avoir opté pour le maintien de son rythme de croissance organique comme en témoigne l’ouverture de nouvelles agences. La BIAT cherche vraisemblablement à préserver son positionnement, et ce en capitalisant sur ses atouts concurrentiels et en profitant de la marge de manœuvre dont elle dispose au regard des ratios réglementaires confortables qu’elle affiche. La politique de développement de la BIAT au titre de l’exercice 2013 a été orientée vers une meilleure mobilisation des dépôts (1ère banque en termes de collecte de dépôts) et un pilotage adéquat de la croissance des crédits (2ème banque en termes d’octroie de crédits à fin 2013).

La banque a consacré un provisionnement complémentaire de 35,6 MDT, lié à l’application de la circulaire 2013-21 du 30 Décembre 2013 qui prévoit des décotes de garantie sur les actifs de la classe 4 ayant une ancienneté supérieure à 3 ans. Le niveau de fonds propres consommé par l’application de cette mesure sera entièrement reconstitué par l’affectation du résultat de l’année 2013 et n’aura donc pas d’impact significatif sur le ratio de solvabilité de la banque qui se maintiendra au-delà du seuil réglementaire de 9% exigé en 2013. De même, cette provision additionnelle n’impactera pas de manière significative l’évolution du résultat distribuable entre les années 2012 et 2013.

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -