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Tunis : Le FMI relève des « progrès » mais parle de croissance modérée et de chômage et de déséquilibres budgétaires élevés

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé, vendredi, la troisième revue des résultats économiques obtenus par la Tunisie dans le cadre d’un programme de 24 mois appuyé par un accord de confirmation. L’achèvement de la revue permet de décaisser immédiatement 145,08 millions de DTS (environ 225 millions de dollars EU), ce qui portera le total des décaissements à 573 millions de DTS (environ 888,4 millions de dollars EU).

L’accord de confirmation biennal d’un montant de 1,146 milliard de DTS (environ 1,78 milliard de dollars EU, ou 400 % de la quote-part de la Tunisie au FMI) a été approuvé par le Conseil d’administration le 7 juin 2013 (voir communiqué de presse 13/202).

À l’issue de la réunion du Conseil d’administration, Min Zhu, Directeur général adjoint et Président par intérim, a déclaré que les autorités tunisiennes ont accompli des progrès dans le cadre de leur programme économique appuyé par le FMI. Les critères de réalisation quantitatifs pour fin mars semblent avoir été remplis, mais les réformes structurelles ont été ralenties par la crise politique prolongée de l’an dernier.

« L’adoption d’une constitution et la formation d’un nouveau gouvernement ont accru la confiance dans les perspectives politiques et économiques. Néanmoins, la croissance est modérée, le chômage reste élevé, et les déséquilibres budgétaire et extérieur sont élevés.

« De nouvelles mesures budgétaires, conjuguées à celles visant à maîtriser la masse salariale élevée et à réduire les subventions énergétiques régressives, contribueront à comprimer le déficit budgétaire croissant en 2014. Des réformes des recettes, un renforcement de la gestion des finances publiques et une réforme des entreprises publiques sont nécessaires pour améliorer la composition du rééquilibrage budgétaire. Il est essentiel d’améliorer les procédures de passation des marchés publics et l’exécution des projets pour inverser la sous-exécution des dépenses d’investissement, qui sont importantes pour favoriser une croissance dont les bienfaits sont partagés par le plus grand nombre. Il conviendra de continuer de préserver les dépenses sociales pendant le rééquilibrage budgétaire.

L’orientation actuelle de la politique monétaire est appropriée, mais elle devra être durcie si les tensions inflationnistes ou les pressions sur le taux de change s’accentuent, et il est essentiel d’éliminer le plafonnement des taux débiteurs pour renforcer les canaux de transmission de la politique monétaire et l’accès au crédit, estime le FMI qui appelle à un assouplissement du taux de change pour reconstituer la marge de manœuvre extérieure, à réduire les injections de liquidités et à rehausser la compétitivité.

« Une amélioration de la déclaration des données, un renforcement du contrôle et la nouvelle vision stratégique pour les banques publiques sont des mesures importantes pour réduire la fragilité du secteur bancaire. À court terme, il est prioritaire de concevoir les plans de restructuration des banques, d’établir la société de gestion d’actifs pour les créances douteuses du secteur du tourisme, de s’attaquer à la faible qualité des actifs et d’améliorer les mécanismes de résolution.

« Il est crucial d’accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles pour réaliser une croissance plus vigoureuse dont les bienfaits sont mieux partagés parmi la population. Un bon ciblage du dispositif de protection sociale doit aller de pair avec la réforme des subventions énergétiques afin de protéger les ménages vulnérables » , conclut le conseil d’administration du FMI.

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