Mustapha Kamel Nabli, candidat aux présidentielles, rassure sur son indépendance et sur la transparence du financement de sa campagne électorale.
Dans une interview accordée à Africanmanager, il s’est attaché à mettre fin à toutes les polémiques au sujet de l’implication de l’homme d’affaires, Kamel Letaief qui, a-t-il affirmé « n’a aucun rapport avec sa course au palais de Carthage ».
Le candidat n’en a pas moins reconnu l’existence de soutiens politiques non seulement de la part de Kamel Lettaief, mais de la part de plusieurs familles et groupes politiques.
Qu’en est-il du financement de sa campagne ? A cette question, il a répondu en soulignant qu’il ne compte que sur l’autofinancement, les financements émanant de l’Etat et la contribution des adhérents pour atteindre son objectif, une allusion en guise de réponse aux propos du président de Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebssi selon lesquels Kamel Letaief aurait préféré soutenir Nabli pour des liens familiaux.
Kamel Nabli a, d’autre part, souligné la nécessité que les prochaines élections se déroulent dans des conditions favorables, appelant tous les partis politiques à respecter la charte électorale. « Le recours à l’application des procédures mises en place sera tout aussi nécessaire au cas où des dépassements seraient relevés en rapport avec les prochaines échéances électorales », a-t-il dit affirmant qu’il a déployé de grands efforts pour y faire face. Au demeurant, il a indiqué que son dossier de la candidature l’atteste, ajoutant que « je suis confiant que ma liste des parraineurs est légale et je n’ai jamais eu recours à l’argent pour galvaniser les électeurs », a-t-il assuré.
Il a par ailleurs appelé l’ISIE à prendre les mesures nécessaires afin de mettre fin à la confusion provoquée par la publication des listes de parraineurs avant pour les retirer ensuite. Une action qui, a-t-il estimé, a beaucoup a affecté l’image des candidats y compris lui-même, épinglant, à ce propos, « la faiblesse du volet informatique de l’activité de l’ISIE ».
Sur un autre plan, Nabli qui revendique son indépendance vis-à-vis des partis, a affirmé que le terrorisme n’est plus une question d’essence sécuritaire, mais plutôt une affaire sociale, économique, culturelle et éducative.
Enfin, Kamel Nabli a été amené à se prononcer sur les récentes déclarations du journaliste Nasreddine Ben Hdid, lors de son passage à ses côtés sur la chaîne Ettounissya tv où il s’est vanté et s’est dit fier d’être l’ami d’Abou Iyadh, chef d’Ansar charia. « Ces déclarations constituent une provocation pour le sentiment du peuple tunisien et des familles des martyrs tombés sous les balles des terroristes », a-t-il affirmé dénonçant «cette idéologie et ceux qui sont en train de la propager ».
Nabli qui s’est montré confiant de passer au second tour de la présidentielle, a mis l’accent sur l’urgence de mettre fin à ces agissements. D’après lui, la lutte contre le terrorisme passerait par la mise en place d’une approche globale.
Wiem Thebti
