AccueilLa UNETunisie-FMI: Va-t-on enfin entrer dans le vif du sujet?

Tunisie-FMI: Va-t-on enfin entrer dans le vif du sujet?

Le parcours des négociations de la Tunisie avec le Fonds monétaire international se précise. En relais aux pourparlers techniques, une délégation tunisienne se rendra à Washington du 18 au 24 avril  pour approfondir les négociations avec le FMI, a révélé, mercredi, e ministre de l’économie et de la planification, Samir Saied.

Ila assuré que le document des réformes économiques relatif à ces négociations  est fin « prêt et complet », sans donner plus de précisions. Le ministre de l’Economie n’en a pas moins souligné que les négociations avec le Fonds sont sur la bonne voie. « Il s’agit de réformes structurelles qui vont nous permettre de rétablir les équilibres financiers à moyen terme ».
Il a  précisé que » la Tunisie doit entamer des réformes structurelles que ce soit au niveau de la fonction publique ou du système de la compensation, lequel favorise la contrebande ».
Et de réitérer « qu’il n’aura pas de suppression du système de compensation, puisqu’il sera renforcé et orienté vers les familles aux revenus limités ».

Des indications positives « de toutes parts »

C’est dans un climat empreint d’optimisme que les deux parties semblent aborder ce round  comme le suggèrent les déclarations des uns et des autres à chaque rencontre. A commencer par celles faites par le chef de la mission du FMI pour la Tunisie, Chris Geirigat, qui avait assuré, au terme des pourparlers virtuels entre le gouvernement tunisien et le FMI que « les discussions avec les autorités tunisiennes ont bien avancé ».

« Nous poursuivrons les négociations dans les prochaines semaines pour discuter de la possibilité de lancer un nouveau programme de financement pour la Tunisie », a-t-il ajouté  avec autant s’assurance.

S’agissant des besoins de financement, notamment extérieurs,  il a été fait état de l’espoir partagé de parvenir à  un accord avec l’institution de Bretton Woods , « la Tunisie n’ayant  pas beaucoup d’options », prend-on soin de préciser.

La Tunisie a besoin de prêts de 12,6 milliards de dinars pour financer le déficit du budget 2022, contre 12,1 milliards de dinars (4,12 milliards de dollars) dans la loi de finances rectificative pour 2021.

Elle vise, d’emblée, et dès l’ouverture  des négociations avec le Fonds monétaire international à obtenir un prêt de 4 milliards de dollars, alors que le FMI a besoin d’un consensus politique et de stabilité dans le pays, avant d’entrer dans tout programme de réforme, afin que ses négociateurs  puissent  facilement identifier les besoins et les réformes nécessaires.

À la mi-mars, le porte-parole officiel du Fonds monétaire international, Jerry Rice, a déclaré que les négociations avec le vis-à-vis tunisien avaient bien progressé et que le Fonds monétaire international était et demeure un partenaire solide pour la Tunisie.

Des pré-requis  sous forme de recommandations !

Comme  tout un chacun le sait,  les relations de la Tunisie avec le FMI au cours des dernières années n’ont pas a été un long fleuve tranquille, car régulièrement jalonnées  d’épisodes de rupture d’engagement, de volte-face et de contretemps, de la part des gouvernements tunisiens successifs. Le FMI, pour sa part, n’avait et n’a de cesse de décréter les mêmes « constantes », comme un paradigme auquel il est rigoureusement attaché.

Il demande aux autorités tunisiennes  de renforcer la protection sociale et d’augmenter les investissements publics, notamment  dans les domaines de la santé, de l’éducation et des infrastructures, pour  soutenir  la croissance et la création d’emplois,

Il réclame aussi  le développement de  l’initiative et de l’investissement  dans le secteur privé comme les moteurs  de création d’emplois et de croissance, ainsi que la réforme des  entreprises publiques er surtout la réduction du  déficit budgétaire pour restaurer  la soutenabilité des finances publiques à moyen terme.

A la Banque centrale de Tunisie, il recommande  de veiller à une inflation tolérable et stable,  étant regardée  comme un impôt qui touche notamment les pauvres.

Le FMI  demande, en outre,  à la BCT d’éviter tout financement monétaire du déficit budgétaire, de permettre au taux de change de s’ajuster aux développements du marché et de continuer à suivre de très près le secteur financier pour détecter tout signe de détresse des emprunteurs et de créances douteuses.

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