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Tunisie : Kamel Ltaief tient le ministère de l’Intérieur et le Gouvernement pour responsables de ce qui lui arriverait, lui et sa famille

Kamel Ltaief a affirmé à Africanmanager, que le ministère de l’Intérieur et le Gouvernement sont tenus pour responsable de l’encerclement de son domicile, samedi, et de ce qui pourrait lui arriver ainsi qu’à sa famille suite aux menaces proférées par les assaillants. Il a précisé que ceux-ci, au nombre de 100 ou 110 individus, ont attaqué son domicile, samedi aux environs de 17 heures, qu’ils sont connus des services de sécurité et que leur chef, qui répond au nom de Ajroud, de même que Imed Drij, un repris de justice de la région du Kram, ont des liens avec des personnes influentes. Ila rappelé, à ce propos, la réunion présidée il y a environ un mois à Sidi Bousaid, par Mohamed Abbou, en compagnie des individus cités, et que le discours tenu de façon récurrente, au cours de leurs rencontres et réunions, est le même qu’ils ont tenu devant son domicile, lors de l’attaque contre ce dernier, samedi.

Selon Kamel Ltaief, les slogans scandés, lors de l’attaque, et la tentative d’incursion par effraction par la clôture dont son domicile a été l’objet sont : « Mort à Kamel Ltaief ; Mort à Béji Caid Essebsi. Mort à Nidaa Tounes ; Mort au RCD », soulignant que cette tentative d’agression a semé la panique dans la région.

Il a reproché aux forces de sécurité leur inaction malgré l’appel qu’il a lancé à la salle des opérations, d’autant qu’il habite à proximité de l’une des dépendances de l’ambassade des Etats-Unis, ce qui salit l’image de la Tunisie, a-t-il estimé.

Kamel Ltaief a indiqué que les forces de sécurité ne sont accourues sur les lieux qu’après le départ des assaillants, et que ce sont les gardes de l’ambassade américaine et les riverains qui ont défendu son domicile et obligé les assaillants à rebrousser chemin, ajoutant que ces derniers se présentant comme étant les « hommes de la Révolution au Kram », l’ont explicitement menacé en lui disant : « Aujourd’hui, notre sortie a été pacifique et nous n’avons pas fait irruption dans le domicile, et si nous n’obtenons pas satisfaction, ce sera pour demain ».

Interrogé par Africanmanager sur les dispositions et précautions d’ordre sécuritaire prises pour assurer sa protection, Kamel Ltaief a déclaré qu’il n’a remarqué aucune mesure particulière, depuis cet incident.

Dans un communiqué des avocats de Kamel Ltaief livrant leur version et ce qu’ils pensent de ces événements, dont copie a été obtenue par le site TunisieNumérique, Kamel Ltaïef s’adresse à l’opinion publique, mais aussi aux instances internationales de défense des droits de l’homme.

Il dénonce la campagne de dénigrement qui le cible depuis un certain temps.

Il déclare que l’affaire du soi-disant complot contre la sûreté de l’Etat est fabriquée de toutes pièces et ne se base sur aucun fait palpable, visant uniquement à le mettre sous les verrous, suivant une tradition héritée de l’ère passée. Il a ajouté que ce dossier où a été mêlée la France en la personne de son ex-ambassadeur, de même que l’Etat algérien vise à déstabiliser le pays et ses structures par un ex dirigeant des services de renseignements qui avait été évincé de son poste.

Il se plaint de l’interdiction de quitter le territoire dont il fait l’objet qui n’a aucun fondement juridique et qui constitue, de ce fait, une transgression des droits humains universels.

Il a rappelé que la personne qui a porté plainte contre lui, n’a en fait plus le droit d’exercer en tant qu’avocat et qu’il est frappé par une interdiction d’exercer de deux ans, pour une multitude d’affaires pénales plus graves les unes que les autres.

Il accuse d’ailleurs, ses vrais détracteurs de se cacher, lâchement, derrière ses personnages peu recommandables.

Il a rappelé à l’occasion qu’il était l’un des rares à avoir fait front à Ben Ali du temps où il était au pouvoir, et d’en avoir subi les foudres.

Il accuse, sur un autre plan, un des partis de la troïka de soutenir publiquement une plainte judiciaire dont il fait l’objet, ce qui est de nature à influencer le cours de la justice.

Il s’indigne des accusations d’une députée de l’ANC, à la date du 29 novembre, connue pour ses pitreries dans l’hémicycle, ainsi que des déclarations d’une de ses collègues d’un autre parti de la troïka, à la date du 27 novembre, qu’il considère comme une ingérence criante dans le cours des affaires de la justice. Il pense que la présence même de ces deux députées dans les rangs de ceux qui doivent rédiger une constitution qui consacrerait la séparation des pouvoirs, constitue en soi, un danger pour la future constitution et le processus démocratique.

Il rappelle à ceux qui sont en train d’ester contre lui, que ces procès à répétition finiront par le rendre invulnérable et le renforceront encore plus.

Il attire donc l’attention de la société civile et aussi celle des instances internationales de défense des droits de l’homme sur le fait que deux partis au pouvoir conjuguent leurs efforts pour interférer dans des affaires de justice, dans le but de le faire condamner à n’importe quel prix, et ce à travers des communiqués et des interventions publiques.

Il se déclare comme étant la première victime d’un procès politique de l’après 14 janvier 2011.

Il rappelle le gouvernement à son devoir de veiller à sa sécurité et à celle de sa famille, surtout après les campagnes médiatiques sauvages dont il est la cible depuis quelques temps.

Il déclare, en conclusion, qu’il a toujours œuvré dans la discrétion pour le bien du pays, et qu’il continuera à le faire en redoublant d’efforts pour favoriser le consensus.

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