AccueilLa UNETunisie : La révolte gronde à Gabès

Tunisie : La révolte gronde à Gabès

Au moment ou la troïka au pouvoir se prépare à fêter le 23 octobre, date du premier anniversaire des premières élections libres et démocratiques les manifestations contre le gouvernement dirigé par le parti Ennahdha grondent à Gabès.

Malgré l’instauration du couvre-feu dans quatre localités du gouvernorat, les autorités semblent dans l’incapacité de trouver les remèdes à cette crise sans précédent.

Des citoyens qui ignorent le couvre-feu

Deux jours après les violents affrontements qui ont lieu, vendredi dernier, entre manifestants et forces de l’ordre suite à la proclamation des résultats du con cours du Groupe Chimique Tunisien (GCT), la ville a vécu, dimanche, une nuit des plus mouvementées ou plusieurs citoyens ont violé le couvre-feu.

C’est pour la première fois que la région de Gabès est le théâtre de pareille agitation. La vague de contestation se poursuit et la situation demeure de plus en plus inquiétante, surtout avec la grève générale observée à Bouchamma.

Une source sur place nous a indiqué que des affrontements ont éclaté de nouveau, vers midi de ce lundi 22 octobre, les forces de l’ordre y ont répondu à coup de gaz lacrymogène. Constat : un fort déploiement de la force au niveau des établissements publics, des tirs en air, fermeture des écoles, blocage des entrées de la zone industrielle de Gabès ainsi que l’interruption du trafic ferroviaire et blocage de la route de Sfax et de Tunis.

La même source nous a fait remarquer que, lors des ces événements, deux journalistes de la chaîne Al-Hiwar, ont été violemment agressés et transportés à l’hôpital de toute urgence.

La tension atteint donc son paroxysme à la veille d’une date symbolique. Et les revendications de la population vont au-delà de la révision des résultats proclamés du GCT. Diverses sources ont affirmé à Africanmanager que la vague de contestation ne peut que confirmer la déception des habitants de ladite région vis-à-vis le rendement de l’actuel gouvernement. « Beaucoup des promesses, mais rien n’est fait au concret » nous a affirmé un des protestataires avant d’ajouter : « La situation ne fait qu’empirer depuis la fuite de Ben Ali : corruption, torture, népotisme et, pis encore, une grande disparité régionale..Les politiciens ont oublié vraiment les causes réelles de cette révolution et ils essayent de nous calmer»

Un autre habitant s’est interrogé sur les acquis réels accomplis par ce gouvernement depuis son installation. « Ou sont les projets ? Avez-vous résolu le problème du chômage ? Qu’avez-vous fait pour les régions intérieures, particulièrement pour Gabès, la région la plus polluée en Tunisie? Absolument rien et pourtant, le gouvernement de coalition tente de célébrer le 23 octobre ! »

Pour d’autres habitants, la bonne solution demeure la démission de ce gouvernement qui a échoué à tenir ses promesses. « Le 23 octobre est la date de fin de légitimité de la troïka au pouvoir. C’est le temps de démissionner. Le pays ne peut plus supporter d’autres conflits. On est au bord de la faillite », s’est écrié un jeune chômeur.

Le gouvernement ne semble pas s’inquiéter

Plusieurs partis politiques à l’instar du parti des travailleurs ont accusé le gouvernement d’être responsable de la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays, lui reprochant également les violences commises ces derniers temps dans plusieurs régions surtout à Tataouine.

L’impatience grandit jumelée à une vague des critiques. Toutefois, le gouvernement de coalition ne semble pas s’inquiéter de la dérive sécuritaire. Cela ne pourrait qu’amplifier l’ensemble des frustrations et des déceptions des Tunisiens, ayant trop cru à une vie digne après la Révolution.

Wiem Thebti

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