En dépit des grands progrès réalisés pour renforcer la résilience à la sécheresse, la Tunisie fait face encore à de nombreux défis dans le développement d’un suivi efficace de ce phénomène, révèle un nouveau rapport publié par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
» Parmi les défis les plus pressants, il s’agit d’améliorer la qualité des données et des densités de réseau de collecte, de réduire le coût et de renforcer le partage des données, de rendre les informations d’alerte précoce plus précises et accessibles, d’intégrer les indicateurs de sécheresse physique et sociale dans des systèmes de surveillance et d’alerte précoce « , précise le rapport.
Lancé dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse (17 juin de chaque année), ce rapport a été élaboré par la FAO et l’Institut mondial Daugherty de l’eau pour l’alimentation de l’Université du Nebraska.
Son contenu couvre une vingtaine de pays dans la région du Proche-orient et de l’Afrique du Nord, à savoir : La Tunisie, l’Algérie, le Bahreïn, l’Egypte, l’Irak, l’Iran, la Jordanie, le Koweït, le Liban, la Libye, la Mauritanie, le Maroc, Oman, la Palestine, le Qatar, l’Arabie Saoudite, le Soudan, la Syrie, les Emirats arabes unis et le Yémen.
» La région Proche-Orient Afrique du Nord est particulièrement sujette aux vagues de sécheresse et compte parmi les zones les plus affectées par les pénuries d’eau au monde, avec le désert représentant les trois quarts de son territoire « , précise le rapport.
Et d’ajouter que l’agriculture, y compris l’élevage et la pêche, sont particulièrement vulnérables à la sécheresse qui a de graves conséquences sur l’approvisionnement alimentaire et les moyens de subsistance des petits exploitants et des couches pauvres des sociétés rurales.
C’est le premier secteur à être impacté et aussi le plus touché de tous les secteurs économiques quand la sécheresse se produit, soulignent les auteurs du rapport, appelant à renforcer les interventions d’urgence auprès des populations touchées, par l’apport de nourriture, et d’aliments pour animaux ainsi que la création d’emploi.
Tous les pays de la région sont sensibles à la sécheresse mais la gravité de l’impact et la vulnérabilité varient d’un pays à l’autre.