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Tunisie: Les nouvelles recommandations du FMI!

Malgré les efforts fournis pas la Tunisie pour pouvoir répondre aux recommandations du Fonds monétaire international (FMI) visant principalement à remettre l’économie nationale sur les rails, beaucoup de choses restent à faire et d’autres à refaire. La transition économique qui a trop tardé a placé le pays face à un grand risque de reprise économique comme en témoigne le dernier rapport du FMI. Ce dernier, publié sur le site web du Fonds , constate que l’économie ne suit pas le rythme de la transition démocratique en marche dans ce pays, perçu comme le seul survivant d’un printemps arabe à l’agonie.

Le Fonds recommande des mesures pour améliorer les résultats budgétaires, dont le développement de l’administration fiscale, la réduction volontaire de l’effectif dans la fonction publique, une réforme globale des retraites pour limiter les transferts à la sécurité sociale à 0,5% du PIB en 2018, le renforcement de la performance des entreprises publiques et une réforme des subventions.

Selon le rapport du FMI, la transition politique de la Tunisie a avancé, mais le mécontentement et les tensions sociales restent élevés et l’économie reste fragile dans un environnement sociopolitique complexe. Des difficultés structurelles, un taux de change réel surévalué et une confiance faible après les attaques terroristes de 2015 continuent de peser sur les investissements, note le document , rappelant que les chocs exogènes et les dérapages des politiques ont contribué à élargir le déficit du compte courant de plus de 10% du PIB au premier trimestre de 2017.

Les autorités tunisiennes et la mission du FMI ont convenu, ainsi, que la transition économique de la Tunisie nécessite une migration du secteur public vers un secteur privé compétitif en tant que moteur principal de la croissance et de la création d’emplois.

Une grande flexibilité du taux de change et un resserrement de la politique monétaire sont recommandés par l’institution financière internationale et ce pour améliorer le déficit du compte courant externe, atténuer les pressions inflationnistes et augmenter les réserves en devises.
Le FMI préconise aussi des mesures visant à renforcer la santé financière des caisses de sécurité sociale et à créer des filets de sécurité sociale mieux ciblés pour maintenir une protection sociale adéquate et également des progrès accélérés avec des réformes structurelles complètes en vue de soutenir une croissance plus élevée et plus inclusive.
Un effort d’ajustement plus fort et davantage de financement seront nécessaires selon le FMI. Compte tenu d’une croissance plus faible et des déficits plus élevés, l’effort d’ajustement jusqu’en 2020 devra être plus ambitieux pour maintenir la stabilité macroéconomique.
Les résultats budgétaires du mois de mars indiquent que Les cibles restent réalistes. En outre, les autorités ont identifié des mesures d’urgence, y compris une réduction des dépenses de 0,4 pour cent du PIB, au cas où des transferts plus importants que prévus à la pension des fonds seraient nécessaires.
Il faut démarrer une réduction durable du déficit en 2018, affirme le FMI.  » Une importante batterie de mesures réduirait le déficit global à 5,4 pour cent du PIB de 5,9 pour cent en 2017, et le sous-jacent déficit structurel à 4,3% du PIB de 6,1% en 2017 « , explique-t-il pour réclamer ensuite des mesures pour améliorer l’équité en élargissant l’assiette fiscale, en augmentant les taux de TVA sur les services des professions libérales et l’augmentation des assises sur les biens et les services consommés de manière prédominante par les ménages à hauts revenus. La mission du FMI a souligné la nécessité de cibler les bénéfices financiers, plutôt que les transactions et éviter un impact négatif des impôts des activités financières sur le développement financier.
Selon le rapport du Fonds, la démocratie tunisienne a connu de nombreux défis, mais la transition économique est retardée. L’accroissement durable de l’emploi et du niveau de vie de la jeune population tunisienne ne sera possible qu’en transformant le modèle économique du pays, qui repose sur des niveaux élevés de consommation publique, une charge salariale insoutenable et des subventions à réviser. « Le resserrement monétaire est maintenant nécessaire, même en présence de faible croissance, vu que les déficiences structurelles, la dépréciation du taux de change et les prix administrés plus élevés et Les taxes augmentent les risques d’inflation « .

Pour accroître progressivement la réduction de la dette et créer plus d’espace budgétaire pour les politiques d’investissement et sociales, il est important de maintenir les réformes structurelles dans les domaines critiques, tels que la fonction publique, les retraites et les entreprises publiques, recommande le FMI.
Le succès de la prochaine phase de La restructuration des banques publiques dépendra de mesures plus déterminées pour aider les banques à réduire leur taille importante de prêts non productifs.

La réforme de la gouvernance et de l’environnement d’affaires, est également cruciale pour le développement du secteur privé et la croissance de l’emploi.
L’assainissement budgétaire peut se dérouler d’une manière favorable à la croissance et à l’esprit social. La mission qui s’est rendue en Tunisie soutient les politiques des autorités pour 2017-18 et au-delà de cette période, qui sont ambitieuses mais aussi qui établissent un équilibre raisonnable entre le faisable et le souhaitable dans un environnement sociopolitique difficile, a laissé entendre le FMI.

Le FMI recommande, en outre, des mesures pour renforcer la gestion des revenus pour permettre une collecte plus efficace des arriérés d’impôts et des taxes douanières importantes (totalisant 6% du PIB). La mission du FMI soutient aussi une plus grande flexibilité du taux de change et un resserrement de la politique monétaire et est favorable à un maintien du taux de change en ligne avec l’évolution des fondamentaux pour restaurer la compétitivité et augmenter les réserves.

Une profonde réforme de la fonction publique améliorera la qualité du service et créera de l’espace budgétaire, a affirmé le FMI dans son rapport, reconnaissant ainsi les efforts déployés par les autorités pour réduire la masse salariale publique, considérée comme étant l’une des plus élevées au monde.
La réduction dépendra de la décision d’éviter de nouvelles augmentations de salaires jusqu’en 2020 et sur les programmes de départ volontaire pour les fonctionnaires publics en combinaison avec des règles strictes et des contrôles continus sur les futurs recrutements.

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