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Tunisie : Quelle est la différence entre « en principe » et « définitivement » ? La réponse est chez le ministre Ayara

Pendant 19 minutes, et on imagine que le CMR n’a pas été obligé de tout écouter, le ministre du Transport, Radhouane Ayara, égrènera les fiches projets de tous les programmes de son département.

L’un des premiers sujets abordés a été celui du port en eau profonde. «En principe, il sera définitivement, si Dieu le veut, situé à Enfidha». Selon le dictionnaire Larousse, l’expression «en principe», signifie «En Théorie» et donc quelque chose de pas définitif. Le ministre a utilisé les deux mots en même temps. Le choix est-il donc définitif ou pourrait-il changer, comme le laisserait comprendre le «En principe» du ministre ? Comprendra qui pourra ! Mais peut-être voulait-il éviter d’être catégorique, le sujet du port de Rades, bien qu’économiquement stratégique, est encore laissé entre les mains de maints «experts» en politique politicienne !

C’est ensuite au tour de l’épineux dossier du port de Rades. On ne comprendrait pas que le CMR passe à côté de tout ce qui se dit sur ce qui se passe à Rades, et non des moindres : Le trafic, les bureaux de la Douane qui y deviennent inflammables, toutes les défaillances constatées par un groupe de parlementaires qui y ont été accueillis, lundi 19 février 2018, par les cris des agents de la Stam du genre «partez, vous faites du tort à nos affaires», ou encore les nombreux bateaux en rade qui attendent d’être déchargés. Ce fut ensuite le cas équivoque des quais supplémentaires à construire dans le port de Rades et qui est en contrediction avec l’idée du port en eau profonde même. De tout cela, le ministre Ayara ne parlera pas. Le ministre du Transport annonce par contre «la révision (en arabe pour ne pas qu’il y ait de confusion avec le verbe revoir, qui signifie, selon Larousse, «Examiner quelque chose pour la corriger ou la vérifier, comme revoir un article avant publication ») de la question de la construction des deux quais 8 et 9 au port de Rades». On comprendra alors que rien de définitif n’aurait été décidé à son propos. Le ministre dit pourtant que «le projet sera réalisé, en coopération entre l’office des ports et la Stam, prendra des délais raisonnables que nous souhaitons ne pas dépasser deux années à partir de la date de démarrage des travaux». La Stam est pourtant hautement déficitaire et fait partie des entreprises publiques à restructurer, comme il le dira plus tard. Et comme pour Enfidha, le ministre Ayara ne donnera aucune date, fixe et bien précise. Il sait pourtant être précis, lorsqu’il parle de l’extension du quai pétrolier B au port de Bizerte, dont il dira que l’appel d’offres sera publié en mai 2018 et le démarrage des travaux en janvier 2019.

Le ministre du Transport évoque aussi, dans son allocution à la sortie du CMR, la création d’une zone logistique à Rades sur une superficie de 47 hectares et d’un coût de 200 MDT. Il dira à ce propos que «à partir de mars 2018 la présentation des offres techniques et financières pour des travaux qui dureront, en principe, 3 ans« . Mars 2018, nous y sommes déjà et pourtant nous n’avons pas trouvé trace dudit appel d’offres sur le site du gouvernement dédié aux marchés publics. 10 entreprises nationales ont été couchées sur la liste des entreprises nécessitant restructuration (financière et sociale certainement, comme ne le dira pas le ministre), dont Tunisair, la Stam, Transtu, SNCFT, Sotrafer, les sociétés régionales de transport et la CTN qui connaissent quelques difficultés

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