Des groupes de Palestiniens sont descendus dans les rues de Gaza ces derniers jours, appelant à la fin de la guerre dévastatrice pour Israël, certains critiquant Hamas.
Cette rare manifestation de colère publique à l’égard de Hamas devrait inciter les Israéliens à réfléchir à leur perception de Gaza et à leur vision de l’après-guerre, estime l’éditorialiste israélien Nadav Eyal.
« Que diront ceux qui ont affirmé qu’il n’y avait pas d’innocents à Gaza, que tout le monde était de Hamas, que toute la bande était responsable du 7 octobre, alors qu’ils s’empressent de partager des vidéos de Palestiniens manifestant contre le régime de Hamas », écrit Eyal dans une tribune publiée sur le site israélien Ynet News.
« Malgré les rumeurs, [les Palestiniens de Gaza] resteront les voisins d’Israël », a ajouté Eyal. « Israël doit définir une vision pour une réalité différente, pour une structure de gouvernance alternative, pour un avenir quelconque.
« Nous devons nous rappeler que l’action militaire peut parfois être nécessaire, mais qu’elle n’est pas une fin en soi », a-t-il ajouté. « Ceux qui n’offrent aucune vision pour le jour d’après ne proposent qu’une guerre sans fin. Et la guerre sans fin est, à sa manière, une forme de défaite. »0
Un éditorialiste israélien appelle à « repenser la stratégie » dans le contexte des manifestations à Gaza
- Publicité-