Le racisme et les discriminations en Tunisie, un vieux serpent de mer, mis sous le tapis, nié mais toujours là, sous nos yeux, tenace malgré la nouvelle loi qui les réprime sévèrement. D’ailleurs en la matière la Tunisie a fait fort, plus que tous les Etats arabes et mieux que beaucoup de pays occidentaux, il faut le souligner. La première nation arabe à avoir aboli l’esclavage tient son rang ! Et là elle vient recevoir un coup de main allemand pour combattre le fléau, ce serpent à mille tête, à travers un film tourné par la Fondation Friedrich Ebert.
NAP, qui a réalisé la vidéo, met en scène deux bambins dans un salon de coiffure pour hommes, qui attendent sagement leurs parents, un petit garçon blanc de peau, et une petite « black« . Les deux gamins, le plus spontanément du monde, comme le feraient tous les petits de la planète, se rapprochent et sympathisent, rien à voir avec leurs parents, qui se regardent en chiens de faïence. Le mec blanc est même allé jusqu’à refuser catégoriquement de faire usage du même matériel que son voisin. Et la mine qu’il fait quand il retrouve son petit en train de jouer avec la fille est terriblement parlante…
Et la vidéo termine en apothéose : “Le racisme n’est pas inné, il se transmet”.
A noter que ce spot de Friedrich-Ebert-Stiftung Tunisie est la première initiative dans le cadre du projet ”#LOI_50″ et qu’il marque l’entrée en vigueur de la loi contre toutes les formes de discrimination raciale.
Enfin rappelons que l’article 2 de la loi dit ceci : “la discrimination raciale est définie comme toute distinction, exclusion, restriction ou préférence basée sur la race, la couleur, l’origine, l’ascendance ou toute autre forme de discrimination raciale admise par les standards internationaux (…) et qui a pour but l’obstruction, l’entrave, ou la privation des droits et des libertés ou leurs exercices, sur la base de l’égalité, ou qui entrainent des devoirs et des charges supplémentaires”.