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Une solution à la crise migratoire tuniso-italienne existe. Elle est signée Kamel Ghribi. La voici !

Deux importants ministres du gouvernement italien, ceux des Affaires étrangères et de l’Intérieur, sont venus, dernièrement, en Tunisie, deux fois plutôt qu’une, pour discuter d’un problème qu’il semble tenir pour urgentissime, celui des vagues de migrants irréguliers tunisiens qui débarquent sur leurs îles, notamment Lampedusa et la Sicile.

Il ne faut pas sous-estimer ces visites, affirme Kamel Ghribi, président de la GK Investment Company, dans une libre opinion publiée sur les colonnes du magazine « New African ». Et d’expliquer qu’elles ne peuvent pas l’être « non seulement pour les deux nations les plus profondément touchées par l’immigration clandestine, mais aussi pour l’UE qui a apporté son plein soutien à la mission italienne en envoyant deux de ses commissaires  Borrell et Joansson ». « La signification symbolique de ce choix ne restera pas lettre morte », a-t-il affirmé.

La Tunisie détient la bonne solution

« L’immigration n’est pas un problème auquel est confronté un seul pays. L’Italie s’échine  se remettre des ravages causés par le Covid-19 et a déjà fait part de ses préoccupations quant à la nécessité d’une intervention rapide qui permettra de freiner le flux d’immigrants illégaux », a convenu Kamel Ghribi pour décréter que « je maintiens l’opinion qu’avec le soutien approprié, la Tunisie détient la solution idéale à ce problème ».

C’est que les États membres de l’Union Européenne  devront mettre en place en Tunisie une initiative visant à traiter légalement les immigrants et à créer un programme systématique et contrôlé d’arrivée et d’intégration qui puisse réguler l’arrivée des immigrants en Europe en leur offrant sécurité, protection et une chance de se construire une nouvelle vie. La Tunisie, en tant que pays de transit, sera toujours un partenaire idéal pour partager le fardeau de l’immigration avec les pays d’origine et de destination, mais seulement si elle bénéficie d’un soutien adéquat.

Et de poursuivre : « La Tunisie ne peut être abandonnée en ce moment délicat. L’UE doit s’efforcer de rechercher des partenariats plus équilibrés et, bien que cela constitue un défi, il faut trouver l’équilibre si nous voulons stabiliser la région dans son ensemble et transcender les divisions politiques. Sans stabilité régionale, aucun programme d’immigration structuré entre une nation de la région MENA et l’UE ne pourra jamais réussir face aux réfugiés qui fuient le chômage et le manque d’opportunités d’une part, et d’autre part, la faim, la persécution, la violence et l’oppression ».

« La Tunisie peut être une source d’inspiration pour la région car elle a fait et continuera à faire des progrès crédibles en matière de démocratie, de réformes politiques, sociales et économiques ainsi que de sécurité aux frontières. L’UE peut jouer un rôle dans la région en soutenant le succès de la Tunisie en tant que modèle à suivre. Nous ne devons cependant pas oublier que la Tunisie a encore beaucoup de travail à faire en termes de réformes institutionnelles nécessaires pour renforcer et consolider la transition complète vers une démocratie mûre ».

Le président de la GK Investment Company estime que «  L’UE peut jouer un rôle dans la région en soutenant le succès de la Tunisie comme modèle à suivre. Nous ne devons cependant pas oublier que la Tunisie a encore beaucoup de travail à faire en termes de réformes institutionnelles nécessaires pour renforcer et consolider la transition complète vers une démocratie mature. En outre, l’UE devra également examiner les moyens d’aider la Tunisie sur le plan intérieur et pas seulement en ce qui concerne la question de l’immigration ».

Vers une solution à long terme

Et puis « l’immigration clandestine touchant l’ensemble de l’Union européenne,  l’Italie et la Tunisie ne peuvent être laissées seules face à l’afflux de migrants. Nous devons trouver des solutions à long terme au problème de l’immigration clandestine et les ressources doivent être canalisées vers les pays de première ligne comme l’Italie et la Tunisie car, comme nous l’avons constaté à nos dépens, tant sur le plan économique qu’en termes de vies humaines, l’immigration clandestine est un problème insoluble à court terme ».

« Les politiques migratoires doivent suivre une vision à long terme et s’attaquer aux causes profondes de l’émigration dans les pays d’origine, elles doivent identifier la meilleure façon de soutenir les pays de transit tels que la Tunisie et contrôler les frontières de manière adéquate avant d’adopter d’autres mesures dans les pays de destination – en l’occurrence, les États membres de l’UE ».

La seule façon d’y parvenir est que l’UE consacre des ressources économiques au développement de l’Afrique et de la région MENA, car les investissements encouragent le développement économique et offrent des améliorations tangibles et de meilleures conditions de vie qui empêcheront les gens d’être obligés de quitter leur pays d’origine.

Toutefois, pour réussir, nous aurons besoin de courage et d’ambition. Nous devons créer des opportunités et offrir des incitations à l’investissement qui renforcent la base de production, créent des emplois dans les pays d’origine, fournissent des services de santé et d’éducation de base aux populations locales, veillent à ce que les jeunes disposent des outils nécessaires pour décider de leur avenir et évitent ainsi la tentation d’émigrer vers l’Europe. La vérité simple et même logique est que soit nous offrons aux migrants des opportunités dans leur propre pays, soit ils viendront dans le nôtre pour les chercher en Europe, a conclu Kamel Ghribi.

Traduction & synthèse : AM

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