Après la relative décrispation, la crise du pain menace de ressurgir de nouveau , du moins dans certains gouvernorats, selon des déclarations faites, lundi 16 octobre, à Radio Diwan FM, par le trésorier de la Chambre nationale des boulangeries classées, Sadok Habboubi.
Il a fait état d’une effervescence et de demandes de suspension de la fabrication de pain de la part de certains boulangers, en raison « des difficultés croissantes liées aux taxes et charges sociales que les boulangers classés rencontrent et qui sont devenues insupportables pour eux», suite au retard enregistré dans le paiement par l’Etat de la subvention relative au pain, soit environ 60 millimes par pain.
La production des boulangeries classées (quelque 3 mille) s’élève à environ 10 millions de pains par jour. Le coût de revient serait 250 millimes alors que la baguette ou petit pain coûte officiellement 190 millimes. Mais, le plus souvent les prix sont gonflés sous divers prétextes, sans compter les boulangeries non classées dites « boulangeries modernes » qui appliquent des prix libres, vendant le petit pain soit disant en semoule à 500 millimes et plus.
S. Habboubi a confirmé que cette somme atteint au total environ 250 millions de dinars couvrant 14 mois de retard, notant qu’au vu de la situation générale dans le pays et le contexte international, la Chambre cherche à calmer le jeu et multiplie les contacts avec les autorités en vue de trouver des solutions adéquates. D’autant que les autorités ont promis le versement d’une partie de la somme avant fin octobre.
Pour résoudre le problème du pain, si la baguette coûterait 250 millimes, je pense que le budget tunisien ne sera pas trop affecté, comme ça on ressoudera pas de questions y compris la subvention. Avant d’appliquer le nouveau prix prévisionnel, il serait judicieux de sonder un échantillon de la population tunisienne toute catégorie sociale confondue pour demander leur avis.