Parmi les multiples leviers contribuant au développement socioéconomique, la création de postes d’emploi, ce qui signifie, logiquement, qu’il faudra renforcer la lutte contre le chômage.
Au troisième trimestre de l’année 2024, le nombre de chômeurs est estimé à 667,2 mille, contre 661,7 mille au deuxième trimestre.
« Le taux de chômage reste stable à 16,0 % (contre 16,0 % au deuxième trimestre du même année) », dit l’Institut national de la statistique (INS). Le diable est cependant le détail, puisqu’entre le 2ème et le 3ème trimestre de l’année en cours, le nombre de chômeurs en Tunisie ien avait augmenté de 5.500.
Par sexe, le taux de chômage diminue à 13,3% pour les hommes (13,6 % au deuxième trimestre 2024), alors que pour les femmes, le taux de chômage augmente a 22,1 % au troisième trimestre 2024 (21,3 % au trimestre précédent).
L’emploi joue donc un rôle vital dans le recul de la pauvreté et participe au respect de la dignité humaine. Et pour favoriser la création d’emplois en Tunisie, il est impératif d’impliquer tous les leviers disponibles, à savoir la création d’entreprises, le renforcement des services publics, le soutien à la création de nouveaux emplois et la protection des emplois existants.
Ainsi, la lutte contre le chômage en Tunisie requiert-elle une approche intégrée, combinant des mesures pour stimuler la croissance économique, soutenir l’entrepreneuriat et créer des emplois dans des secteurs innovants et à haute valeur ajoutée, l’objectif final étant de créer un avenir prometteur pour tous, y compris pour les jeunes tunisiens.
Le chômage a atteint des niveaux importants dans ces régions !
Le chercheur en sociologie Jihad Haj Salem a confirmé que le rapport de l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives sur les tendances de l’intégration régionale en Tunisie a révélé que les gouvernorats du Nord-ouest, du Centre-ouest et du Sud-ouest ont connu une augmentation des taux de chômage à des niveaux importants entre 2007 et 2019, tels que Tataouine, où le chômage a augmenté de 13,3% , Sidi Bouzid 6,8% , Kairouan 6,5% , Béja 6%, alors que le taux de chômage a diminué au cours de la même période de -2,4% à l’Ariana, -4,3% à Mahdia, -0,5% à Bizerte et -0,8% à Sousse.
Il a expliqué sur Diwan Fm que les gouvernorats qui ont enregistré les plus bas niveaux dans l’indice de développement régional sont ceux qui ont connu une augmentation du taux de chômage, ce qui signifie que l’économie tunisienne n’est pas en mesure de créer des emplois pour répondre à toutes les demandes d’emploi et que les politiques économiques n’ont pas pu réaliser des résultats positifs en termes d’intégration régionale, a-t-il dit.
Haj Salem a ajouté que le chômage en Tunisie est connu sous l’appellation de chômage paradoxal, ce qui signifie que le taux de chômage chez les analphabètes est inférieur au taux de chômage chez les personnes ayant un niveau d’instruction élevé, alors qu’il est normal que les personnes ayant un niveau d’instruction élevé aient plus d’opportunités de travailler et d’améliorer leur statut économique et social.