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« Il est urgent de réviser la loi régissant le secteur de la friperie », dixit M. Mohssen Ben Sassi

Dans une interview accordée à Africanmanager, Mohamed Mohsen Ben Sassi, président de la chambre nationale du commerce des tissus et de prêt-à-porter relevant de l’Utica a indiqué que le nombre des employés opérant dans le secteur du textile qui était de 240 mille en 2010 a chuté à 170 mille en 2016.

Il s’agit, selon lui,  d’une baisse qui s’explique par de nombreux facteurs dont notamment l’augmentation du phénomène de la friperie, freinant ainsi, la croissance du secteur du prêt-à-porter en Tunisie.

Sur un autre volet, il a affirmé que le ministère du Commerce n’endosse pas la responsabilité concernant la dégradation de la situation du textile et de vêtements prêt-à –porter,  mais toutes les administrations et les directeurs généraux sont concernées.

Mohamed Mohsen Ben Sassi a avancé une série de propositions qui sont susceptibles de sauver le secteur en question. Interview :

  1. Pouvez-vous nous brosser la situation du secteur du prêt-à porter en Tunisie ?

 Nous avons constaté que le nombre des employés dans le secteur du textile a affiché une baisse notable. Il a était de l’ordre de 240 mille employés en 2010 contre 170 mille en 2016.Cette régression s’explique par de nombreux facteurs exogènes et endogènes.

L’augmentation du phénomène de la vente des vêtements usagés,  « la friperie »,   a eu de mauvais impacts sur les chiffres d’affaires des commerçants de prêt-à porter. Les commerçants la friperie en Tunisie ne respectent pas le quota d’importation.

  1. Avez-vous des statistiques sur le nombre de commerçants qui ont fermé boutique?

Je ne possède pas de chiffres bien détaillés, mais je confirme que  de nombreux commerçants de différentes régions de la Tunisie ont décidé de fermer  boutique non seulement à cause de la friperie mais aussi pour d’autres facteurs dont notamment la crise économique enregistrée au niveau local et mondial.

  1. Quelles sont les solutions qui pourraient sauver le secteur du prêt-à-porter ? 

Nous avons demandé de rencontrer le ministre du Commerce Mohssen Hassen et ce depuis presque trois mois, mais aucune réponse n’a été fournie par ledit ministre.

Nous sommes convaincus que le ministre du Commerce n’endosse pas toute la responsabilité dans la prolifération du secteur de la friperie non organisé mais il s’agit de la responsabilité des administrations et des directeurs généraux.

Les administrations devront être soumises à un plan de mise à niveau . Il  ya des lobbies de corruption qui sont actifs dans ce domaine et même dans d’autres secteurs.

Nous réclamons la révision du statut du secteur en question et l’intensification des opérations de contrôle au niveau de tous les circuits de distribution, la lutte contre le commerce illégal, la restructuration des municipalités, des marchés   et des gouvernorats.

Il est urgent d’adopter  une approche innovatrice, scientifique et profiter des compétences disponibles et pas uniquement dans les administrations.

  1. comment lutter contre la contrebande?

Le commerce informel  représente 60% de la totalité de l’économie. Il faut lutter contre ce phénomène qui pèse très lourd sur tous les secteurs de haute valeur ajoutée en Tunisie. Pour atteindre cet objectif, il faut que toutes les parties concernées collaborent pour protéger l’économie tunisienne.

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