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Le président soudanais continue ses escapades malgré les mandats d’arrêt de la CPI!

Le président soudanais Omar el-Béchir, qui est sous le coup de deux mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), et pas pour du menu fretin, a décidément pris goût aux déplacements en avion. Il a remis ça hier lundi 07 mars et ce, jusqu’en Indonésie, plus précisément à Jakarta, pour prendre part au sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).

Pourtant el-Béchir est un très gros client pour la CPI, en vertu des mandats d’arrêt qui planent sur sa tête, un émis en 2009 et le second en 2010. Les deux ont été lancés pour les crimes les plus graves qui soient : Crimes contre l’humanité, crimes de guerre et génocide. En effet sa main a pesé lourd dans le sanglant conflit au Darfour, où plus de 300 000 personnes ont péri. Mais étant donné que l’Indonésie n’a pas ratifié le Statut de Rome qui a entériné la création de la CPI, le président soudanais est peinard le temps que durera la manifestation qui a pour thème les territoires palestiniens.

Et quand on essaye de titiller le ministre indonésien des Affaires étrangères sur cet étrange et encombrant visiteur qu’est el-Béchir, son porte-parole rétorque ceci, le plus tranquillement du monde : « Les dirigeants de pays de l’OCI peuvent venir, et nous traitons tous les membres de l’OCI comme des hôtes d’État. Nous ne pouvons tout simplement pas choisir qui inviter et qui ne pas inviter ». Et quand on insiste vraiment, on a ceci comme réponse : « Nous ne sommes pas membre de la CPI, donc nous ne sommes pas en mesure de lancer les mêmes accusations ».
Bref, il ne sert à rien de ferrailler avec les autorités indonésiennes sur cette question…

Un habitué des pieds de nez à la justice internationale !

Ce n’est pas la première fois qu’el-Béchir brave la justice internationale, il est même ce qu’on peut appeler un pro du genre. En dehors de ses escapades dans les pays proches du Soudan, il y a ses voyages à l’autre bout du monde. En septembre dernier, il a fait une virée jusqu’en Chine où il a été reçu par le président Xi Jinping comme un « vieil ami du peuple chinois ». A signaler que Pékin n’a pas non plus apposé sa signature sur le traité de la CPI.

En juin 2015, le président soudanais s’était rendu en Afrique du Sud pour assister à un sommet de l’Union africaine. Un tribunal de Pretoria, sous la poussée des organismes internationaux, avait tenté le bras de fer en intimant à el Béchir l’ordre de ne pas quitter le sol sud-africain, le temps que la justice statue sur son cas. Mais les autorités du pays avaient finalement plié et l’avaient laissé filer. Un vrai camouflet pour la CPI. L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, qui est actuellement entre les mains des juges de la CPI, a eu moins de chance…

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