La Commission Internationale pour l’Education a présenté en septembre 2016 à l’Assemble Générale des Nations Unies son rapport de financement de l’éducation, Learning Generation – élaboré après une année de recherches qui impliquaient plus de 300 partenaires représentant 105 pays et 30 instituts de recherche – qui présente la plus ambitieuse stratégie de l’histoire moderne pour augmenter et perfectionner l’offre éducative en quatre étapes. En septembre dernier (2017), la Commission a présenté les premiers succès d’exécution dans 20 pays pionniers d’Afrique et d’Asie.
En Décembre 2015, Amel KARBOUL, ex Ministre du Tourisme en Tunisie et Secrétaire Générale du Maghreb Economic Forum (MEF) à Genève et Tunis, rejoignait la Commission. Il convient de noter que la Tunisie fait figure de bon élève et de précurseur dans le MENA du fait de l’importance accordée à l’éducation dès les premières heures de son indépendance.
Pioneer Country Initiative, pour passer à l’action
Lancée en novembre 2016, l’initiative Pioneer Country aide les pays à passer à l’action et à appliquer les recommandations émises par la Commission. Pour ce faire, la Commission représentée par Jakya KIKWETE, ancien Président de la Tanzanie, a mené de nombreuses visites de délégation de haut niveau en Afrique pour rencontrer les chefs d’État et mener des réunions avec des représentants du secteur public et privé.
Quatorze pays africains à faibles et moyens revenus, dont la Tunisie, ont été sélectionnés pour la phase initiale de visites. L’Asie, l’Amérique Latine et les Caraïbes sont également visés dans cette démarche que la Commission veut mondiale.
En Tunisie, la première visite de la Commission, menée par Jakya KIKWETE et par Amel KARBOUL avait eu lieu fin février 2017. Reçus par le Président de la République, Beji CAID ESSEBSI qui avait promis son plein soutien, les membres de la Commission avaient également rencontré Neji JALLOUL, alors Ministre de l’Education, très motivé par l’Initiative et qui avait su transmettre son intérêt à son successeur intérimaire, Slim KHALBOUS et au nouveau Ministre de l’Education, Hatem BEN SALEM.
Une seconde visite aura lieu mi-novembre prochain pour mettre en place le laboratoire qui analysera la situation actuelle de la Tunisie et ses problèmes en matière d’éducation. Une proposition de solutions et d’idées suivra l’audit avec un plan stratégique de mise en œuvre. Les laboratoires représentent un travail de profondeur rigoureux et intense, mettant en scène entre 50 et 100 participants durant six semaines consécutives.
« Cette seconde visite de la Commission Internationale de l’Education revêt une importance toute particulière. En qualité de Tunisienne, fière d’appartenir à cette Commission qui regroupe en son sein des sommités internationales de renom, animées par la même passion d’offrir à tous les enfants de la terre une éducation qui leur donnera une vie de joies et de réussite, j’espère que la Tunisie, déjà remarquée il y a plus de soixante années par sa position pionnière en matière d’éducation, restera toujours un exemple en Afrique. » déclarait Amel KARBOUL, Membre de la Commission Internationale pour l’Education.