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Présidentielle en France : ça se jouerait entre la droite « dure » et l’extrême droite!

François Fillon, après la tempête Trump aux USA, que personne n’a vu venir, est la preuve vivante que les sondages ne font pas la loi. En effet hier dimanche 27 novembre, les électeurs et sympathisants de droite ont plébiscité, lors du deuxième tour de la primaire de la droite, dans la perspective de la présidentielle d’avril 2016, le flegmatique ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, qu’il a d’ailleurs évincé de la course à la présidentielle au 1er tour de la primaire. Le modéré Alain Juppé, classé plutôt au centre de la droite, n’a guère eu plus de chance face à Fillon, lui qui était pourtant grandissime favori… toujours selon les fameux sondages.

Pendant que l’actuel maire de Bordeaux et ancien Premier ministre de Jacques Chirac prend la direction de sa ville pour y faire le deuil de son destin national, un rêve qu’il a frôlé, les mêmes sondages reviennent pour nous dire que si la présidentielle était organisée aujourd’hui, Fillon sortirait vainqueur du premier tour avec 32% d’intentions de vote. Marine Le Pen, le trublion de l’extrême droite, serait la suivante, mais assez loin derrière – elle est créditée de 22% d’intentions de vote. L’enquête a été réalisée par Odoxa pour le compte de France Télévisions le 25 novembre 2016, mais n’a été dévoilée qu’après le triomphe de Fillon.

Le sondage est allé plus loin en imaginant un premier tour où 10 candidats croiseraient le fer, 10 hommes et femmes aux postures politiques très différentes. A part Fillon et Mme Le Pen, on a donc l’ancien ministre de l’Economie, Emmanuel Macron (13% d’intentions de vote) , qui vient de quitter le navire pour jouer sa carte perso, au grand dam du président François Hollande ; puis on a le chef de file du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon (12%), un habituel de ce rendez-vous, même s’il n’est jamais allé au-delà. Puis on a, en cinquième position, le malheureux Hollande qui ne recueillerait que 8% des suffrages ; ensuite le centriste François Bayrou (6%), brillant candidat, percutant, mais condamné à jouer les seconds rôles depuis un moment.

Pour être complet sur la question, au second tour, Odoxa prédit un plébiscite de François Fillon, 71% d’intentions de vote, contre 29% pour la candidate du Front national. On aurait, à peu de choses près, un « remake » du psychodrame de l’élection de 2002 où, après l’élimination surprise du candidat de gauche Lionel Jospin, qui avait pourtant été, de l’avis des observateurs, un bon Premier ministre, le président sortant, Jacques Chirac, bataillait au second tour contre le candidat du Front national Jean-Marie Le Pen, papa de Marine. S’était formé à l’époque un « front républicain » contre Le Pen, sur la base de valeurs anti-racistes, de tolérance, d’ouverture, de multiculturalisme, etc., et Chirac avait fini par écraser son adversaire avec un score de 82,21% des voix. Mais la France a bien changé depuis, avec une montée du nationalisme et de la xénophobie, comme du reste un peu partout en Europe, et même aux Etats-unis. Et Fillon, qui a été directeur de campagne de Sarkozy en 2007 et a appliqué sans rechigner pendant des années sa politique, dure et agressive, n’a rien à voir avec Chirac…

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