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Les chantiers de Kaddour pour faire face à la rareté des ressources énergétiques

Le financement des projets CSP en Tunisie a fait l’objet d’un atelier de travail organisé, ce mercredi 18 juillet 2018, dans un hôtel à Gammarth. Cet événement qui vise en priorité à favoriser l’émergence d’une vision commune sur la manière de réaliser un premier projet d’investissement CSP en Tunisie et d’échanger sur des questions en relation avec le sujet, a vu la participation du ministre de l’Énergie, Khaled Kaddour et des experts de la Banque Mondiale.

Le ministre s’est félicité de l’organisation de cette rencontre qui constitue, selon lui, une opportunité réelle pour débattre de la question de financement de cette technologie prometteuse et passer en revue les solutions adoptées par des pays ayant une expérience dans le domaine.

En ce qui concerne le solaire thermique concentré, le ministre a dit :  » Nous suivons de près cette application depuis les années 2000 et ce, étant donné l’intérêt qu’elle représente dans le contexte énergétique tunisien, tant du point de vue de la réduction de la dépendance à l’énergie fossile, que du point de vue du potentiel d’ensoleillement élevé, notamment dans le Sud Tunisien », faisant remarquer que, « comparée à l’éolien et au photovoltaïque, cette technologie offre l’avantage du stockage de l’énergie, atout qui aura son importance en termes d’intégration du renouvelable dans le système électrique quand on aura atteint une capacité importante installée en éolien et en PV dans quelques années », selon le ministre. « La technologie CSP a également un potentiel intéressant d’intégration industrielle locale », a-t-il ajouté.

En effet, une première étude a été réalisée par la STEG durant les années 2012/2013 avec l’appui de la KFW, elle a concerné la réalisation d’une centrale de 50 MW sur le site de Akarit proche de Skhira. Toutefois, à l’inverse de l’éolien et du photovoltaïque qui ont atteint le stade du développement industriel à large échelle, le solaire thermique est encore relativement à ses premiers pas, ce qui implique des coûts de revient encore élevés par rapport aux autres technologies plus matures. Tenant compte des prix du CSP d’il y a 5 ans, l’étude en question avait abouti à un prix de kWh, sensiblement plus élevé que le coût de production de la STEG, ce qui conduirait à un besoin en subvention important.

Khaled Kaddour a ajouté que son ministère se prépare pour lancer une deuxième phase en collaboration avec la Banque Mondiale, visant notamment à prospecter d’autres sites et à explorer d’autres alternatives, en envisageant une capacité installée plus importante par site et en étudiant les différentes possibilités pour la structuration du projet afin de réduire davantage le prix du kWh.

Il est à signaler à ce propos que la Tunisie s’est engagée dans une accélération du développement des énergies renouvelables avec le lancement d’un avis portant sur une première tranche de 1000 MW, révisée à1840 MW pour la période de 2017 à 2020. La première phase de l’assistance technique du programme MENA CSP KIP a permis de démontrer le potentiel du CSP dans le mix électrique Tunisie, à hauteur de 850 MW à horizon 2035 dans le scénario de référence (comparé à 450 MW dans les scénarios les moins favorables au développement des énergies renouvelables).
Enfin, le solaire CSP pourrait représenter de nombreux atouts pour la Tunisie grâce à son système de stockage qui le rend pilotable et capable de produire aussi bien en pointe qu’en base.

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