Nous venons d’apprendre d’une source bien informée que le gouvernement s’apprête à vendre ses participations dans la Banque de Tunisie et des Émirats (BTE), le seul dossier qui bouge au niveau du ministère des Finances. Ce dernier, nous a-t-on dit, est en train de chercher une banque d’affaires qui sera chargée de l’étude et de la vente des parts de l’État dans cette banque.
Cette décision s’inscrit dans le cadre de la stratégie du gouvernement de vendre les participations non stratégiques de l’État dans certaines banques.
L’opération de cession doit être faite via la mobilisation de deux banques d’affaires, une chargée de la vente des parts de l’État tunisien et une autre de ceux du partenaire émirati, ce qui explique en grande partie la complexité du dossier et le non achèvement de la transaction jusqu’à ce jour.
A noter que la Banque de Tunisie et des Emirats (BTE), anciennement Banque de Tunisie et des Emirats d’Investissement (BTEI), a été créée en 1982 par une convention signée entre Abou Dhabi Investment Authority (ADIA) et le gouvernement tunisien.
En effet, depuis 2004, date d’obtention de l’autorisation d’exercer en tant que banque universelle, la BTE a engagé un processus d’universalité. A ce titre, son activité, limitée initialement au financement des entreprises, s’est étendue pour toucher toutes les autres sphères du métier de la banque et notamment la collecte des dépôts auprès de la clientèle, quelles que soient la forme et la durée (dépôt à vue, épargne, dépôt à terme).