L’Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption (INLUCC) a appelé dans son rapport semestriel, qui vient d’être publié, les différentes parties concernées à lui assurer l’indépendance morale et financière afin qu’elle exerce sa mission dans les bonnes conditions.
Elle a également passé en revue les nombreuses difficultés rencontrées en 2015, dont notamment le manque de ressources et de moyens nécessaires pour traiter les dossiers relatifs à la corruption et aux dépassements.
En effet, elle a relevé qu’elle a renforcé son staff en 2016 avec le recrutement de nouveaux profils, soit 78 agents et inspecteurs. Et d’ajouter qu’elle projette également de recruter plusieurs autres profils, et ce dans l’objectif de réussir la mission qui lui a été confiée de lutter efficacement contre le fléau de la corruption. Sur un autre volet, elle ajouté qu’elle a besoin d’une enveloppe de 700 mille dinars pour couvrir les salaires de ses employés au titre de l’année 2016
Un numéro vert pour dénoncer les cas de corruption
Sur un autre volet, l’INLUCC a annoncé la mise en place d’un numéro vert (80 10 22 22) pour dénoncer les cas de corruption dans tous les gouvernorats du pays. A travers cette initiative, l’instance veut inciter les citoyens à porter plainte contre toute personne suspectée de corruption. Elle vise aussi à sensibiliser les Tunisiens sur l’impact négatif de ce fléau qui se propage d’une manière notable dans le pays.
10 instances régionales devraient voir le jour d’ici fin 2016
On rappelle que le nouveau chef du gouvernement, Youssef Chahed, a annoncé que le rôle de l’Instance nationale de la lutte contre la corruption sera renforcé au double plan humain et matériel. Il a fait savoir que 10 instances régionales devraient être mises en place d’ici la fin de l’année en cours. Une décision plus que salutaire qu’il faudra mettre en application dès que possible, compte tenu de l’ampleur du phénomène qui sévit en Tunisie depuis des décennies, notamment ces cinq dernières années…