Une enquête annuelle sur le climat des affaires, au titre de l’exercice 2015, a démontré que 1/3 des entreprises interrogées ont dû, par obligation, payer des pots-de-vin pour faciliter leurs transactions avec les administrations tunisiennes.
Commentant pour Africanmanager les résultats de l’enquête, l’expert en économie Sami Arfaoui a déclaré que « la corruption règne parmi une grande majorité d’entreprises tunisiennes et il est difficile de lutter contre ce phénomène ». Il a ajouté que les mesures prises par le gouvernement visant la lutte contre la corruption ne sont pas draconiennes , appelant ainsi à mettre en place une stratégie globale et pertinente en la matière.
Sami Arfaoui a appelé, en outre, à la nécessité de réviser les textes législatifs et réglementaires relatifs à la lutte contre la corruption.
Plus de 80 mille plaintes de corruption déposées
Kamel Ayadi, ministre de la Bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption a révélé que plus de 80 mille plaintes relatives aux faits de corruption ont été déposées durant les trois dernières semaines. L’annonce du ministre vient à l’occasion du lancement du projet de modernisation de la plateforme électronique de dépôt des plaintes et de dénonciation des actes de corruption.
Un portail de signalement de cas de corruption
Un portail électronique a été lancé, ce 24 février 2016, à travers cette plate-forme. Les citoyens peuvent y dénoncer tout dépassement dans des administrations tunisiennes. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de l’application de la transparence et des principes d’égalité dans la prise des décisions.
A noter que ce projet a été élaboré par le ministre de la Fonction Publique, de la Gouvernance et de la lutte contre la corruption, a été financé par l’instance coréenne de la lutte contre la corruption et la défense des droits civils. L’objectif en est d’éradiquer la corruption administrative en Tunisie.