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Tunis : La Libye sur le sentier de la guerre. La Tunisie n’a pas à craindre une attaque de Daech !

Le compte à rebours a très vraisemblablement commencé pour l’intervention militaire en Libye. Il ne resterait plus que la demande qui doit être obligatoirement faite par le gouvernement d’union nationale qui doit être formé ce dimanche 14 février 2015, dernier jour du délai fixé à cette fin par le Parlement reconnu.

Les membres du Conseil présidentiel libyen s’y attellent au moment où des responsables libyens annonçaient qu’ils étaient proches d’un consensus.

La tendance actuelle n’est pas alors de temporiser vu la situation sécuritaire dans le pays qui fait face à la montée du groupe terroriste autoproclamé « Etat islamique » (EI/Daech). « Il n’y a plus de temps à perdre pour que ce gouvernement d’union nationale puisse prendre ses fonctions et s’installer à Tripoli en toute sécurité », a souligné le nouveau ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, à l’issue d’une réunion à Munich sur l’avenir de la Libye avec notamment ses homologues américain, allemand et italien.

« Ce qui se passe à quelques centaines de kilomètres de l’Italie ne peut nous être égal en Allemagne et en Europe (…) et ça ne nous est certainement pas égal quand, à côté de l’Europe, les milices terroristes de l’EI prennent pied », a de son côté martelé le ministre allemand, Frank-Walter Steinmeier, dans un communiqué.

Les factions libyennes peinent toujours à former un gouvernement d’unité nationale car ils butent sur le choix du futur ministre de la Défense, et les deux gouvernements libyens envisagent de laisser le poste vacant alors que la situation sécuritaire est pour le moins critique. C’est l’identité du futur ministre de la Défense qui fait l’objet de désaccord dans la formation d’un exécutif consensuel.

Un premier gouvernement de 32 ministres avait été rejeté le 25 janvier par le Parlement reconnu par la communauté internationale. Le portefeuille de la Défense avait initialement été confié à Al-Mahdi al-Barghathi, un colonel des forces armées loyales aux autorités reconnues internationalement.

Cependant, Ali al-Gatrani, membre du Conseil présidentiel et proche du général controversé Khalifa Haftar qui s’est imposé comme le commandant des forces des autorités reconnues basées dans l’est du pays, n’a pas voulu d’Al-Mahdi al-Barghathi. Le colonel Barghathi étant perçu comme un « rival » du général Haftar.

Tunis et Alger se concertent

Farouchement hostiles à toute intervention militaire étrangère en Libye, les pays voisins, notamment la Tunisie et la Libye devraient se réunir prochainement à Tunis pour « coordonner leurs efforts sur le dossier libyen » a annoncé dimanche le ministre algérien  des Affaires maghrébines, Abdelkader Messahel, au terme d’un entretien avec son homologue tunisien, Khemaies Jhinaoui.

« Les pays voisins de la Libye restent attachés à l’unité et la stabilité de ce pays frère et un consensus international sur les solutions politiques proposée », a-t-il insisté avant de relever  une « convergence de vues » des deux capitales sur la nécessité d’un règlement de la crise dans ce pays à travers l' »installation au plus vite d’un gouvernement d’union nationale qui siègera à Tripoli et aura de larges prérogatives pour remettre de l’ordre dans ce pays ».

Entre temps, la Tunisie, premier pays à se ressentir d’un coup de force occidental sur ses frontières méridionales, est sur le qui-vive tout en mettant en place un dispositif à la faveur duquel elle pense maîtriser les flux des réfugiés libyens attendus mais surtout  les infiltrations des combattants de Daech en fuite suite aux frappes aériennes et à l’opération terrestre programmées dans le cadre de l’intervention militaire.

Le colonel-major Mokhtar Ben Nasr, retraité de l’Armée nationale et président du Centre tunisien des Etudes pour la sécurité globale, se veut rassurant et affirme qu’il ne faut pas surestimer les capacités et l’influence des groupes terroristes basés sur le territoire tunisien,  précisant que Daech compterait moins de 5000 combattants en Libye auxquels s’ajouteraient  environ 2000 appartenant  à Ansar al-charia et 5000 à Al- Qaida.

Surtout, il a estimé que l’attaque du territoire tunisien par Daech et d’autres groupes terroristes n’aura pas lieu, affirmant que l’Armée nationale, bien positionnée sur le long des frontières, dispose de tous les moyens humains et militaires nécessaires pour parer à d’éventuelles attaques terroristes.

« Ces groupes n’auront pas l’audace d’attaquer les frontières tunisiennes », a-t-il enfin assuré.

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