Tarek Aouadi, directeur de l’Office national du tourisme tunisien au Royaume-Uni, a affirmé que la Tunisie ne mérite pas d’être punie de la sorte par le gouvernement britannique à la suite de l’attaque de Sousse.
S’exprimant devant l’Association de la presse britannique, il a ajouté que «La Tunisie ne devrait pas être pénalisée de cette manière parce que d’odieux et méchants criminels voulaient nuire à son économie ».
«Ils réussissent parce que si le tourisme est banni du marché britannique, cela leur donne un très bon signal qu’ils sont du côté des vainqueurs. »
Les voyagistes britanniques ont cessé de vendre des vacances en Tunisie en application des conseils de voyage émis par le Foreign Office (FCO) qui avertit que « d’autres attaques restent très probables ».
Tarek Aouadi a déclaré qu’aucun autre pays n’a émis les mêmes conseils que le Royaume-Uni. Un porte-parole du FCO a déclaré la sécurité est sa «principale préoccupation» et son alerte voyage est sous «contrôle permanent».
Les chiffres de l’ONTT pour les quatre premiers mois de 2016 montrent que le nombre de visiteurs britanniques en Tunisie a chuté de 93% par rapport à la même période de l’année dernière.
Le tourisme en provenance de s autres grands pays européens n’a pas baissé autant, avec des flux en provenance d’Allemagne en baisse de 57% et de France en baisse de 32%.
Aouadi a indiqué que la Tunisie comprend que «la sécurité vienne en premier lieu », ajoutant cependant que » ce que nous demandons est un assouplissement de cette interdiction alors que nous travaillons à retrouver la meilleure situation possible en matière de sécurité ».
Quelques 440.000 touristes britanniques ont visité la Tunisie en 2014, selon le Bureau national des statistiques de Grande-Bretagne. L’ONTT a rappelé que la demande était encore plus élevée l’année suivante, jusqu’à l’attaque de Sousse. 192 hôtels – un tiers du parc hôtelier de la Tunisie – ont fermé depuis.