Selon une information, rapportée en lecture gratuite par le site français «African Intelligence » dans son édition électronique du 26 octobre 2017, «les industriels sahéliens qui rêvent encore d’un port en eau profonde à Enfidha en seront pour leurs frais ! ». Selon les sources du journal en ligne, «le premier ministre Youssef Chahed vient d’enterrer ce dossier, évoqué depuis l’ère Ben Ali, dont la région était le bastion. Il l’avait rouvert en mai, mais les centaines de millions de dollars nécessaires sont introuvables. Et les taux d’intérêt de China Harbour Engineering Co (CHEC), qui avait proposé de réaliser ce chantier à crédit, ont été jugés trop élevés… ».
Et la même source d’indiquer que «pour compenser l’abandon d’Enfidha, Youssef Chahed a en revanche relancé l’extension du port de Rades, près de Tunis. Très engorgé, le principal port du pays se verrait doter de deux quais supplémentaires, dédiés aux conteneurs. L’Office de la marine marchande et des ports (OMMP), qui doit lancer bientôt l’appel d’offres de construction, a augmenté certains de ses tarifs (stationnement, remorquage, etc.) fin septembre, pour financer le chantier. Mais le nouveau ministre des transports Radhouane Ayara marche sur des œufs : le projet prévoit que ces deux quais soient exploités par une société privée. Or les dockers de la STAM (Société tunisienne d’acconage et de manutention, publique) et le puissant syndicat UGTT avaient obtenu un accord empêchant toute privatisation en 2015 ».
Cette information, si elle se vérifiait et si elle n’est pas démentie par les services de communication de La Kasbah ou par le nouveau ministre du transport, intervient après que l’ancien ministre du transport, Anis Ghédira, a annoncé en février 2017 que «le conseil des ministres vient de donner son accord pour mettre en route le port en eau profonde d’Enfidha » et qu’il a été «décidé de créer une société d’aménagement d’un capital de 300 millions de dinars».
