AccueilActualités - Tunisie : Actualités en temps réel20% des ouvriers en  sous-traitance  opèrent dans le secteur public

20% des ouvriers en  sous-traitance  opèrent dans le secteur public

Près de 20% des ouvriers en  sous-traitance  opèrent dans le secteur public, a indiqué l’économiste et expert en risques financiers Mourad Hattab, précisant que les structures de l’Etat sont les premiers contrevenants de la loi n° 1985 qui interdit la sous-traitance, l’emploi précaire et à durée déterminée.

 Selon les dernières statistiques publiées par des structures nationales professionnelles, le nombre des sociétés de sous-traitance déclarées et non déclarées s’élève à près de 300, dont 90 sociétés sont situées à Sfax, car c’est une ville  économique importante, a précisé Hattab, dans une déclaration accordée à l’Agence TAP, lors d’une séance débat organisée, dimanche à Sfax, sur le projet présidentiel relatif à l’amendement du code du travail et l’organisation de la sous-traitance, ainsi que la prestation des services.

 Il a ajouté que le secteur de la sous-traitance emploie en Tunisie près de 230 mille ouvriers, dont 167 mille travailleurs qui rendent des services de nettoyage et de gardiennage, faisant remarquer que l’intégration de ces ouvriers est certaine  car il s’agit  d’activités permanentes.

L’expert a, également, mis l’accent sur l’importance d’organiser le secteur de gardiennage, qui est un secteur en évolution.

 Il a relevé que 80% des ouvriers qui sont en sous-traitance, opèrent dans le secteur privé, exprimant, à cet égard,  ses craintes quant à la non application de la nouvelle loi du code du travail après sa promulgation.

Il a souligné que 1,6 million des travailleurs actifs en Tunisie exercent des métiers précaires, ce qui a engendré des pertes énormes pour la Caisse nationale de sécurité sociale, soit 1,4 milliard de dinars en 2020, d’après les statistiques publiées par l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES), qui relève de la présidence de la République.

Il a souligné l’impératif d’identifier des solutions pour ceux qui exercent  des activités précaires, en absence des contrats de travail clairs.

Il  a considéré que la nouvelle proposition d’amendement du code du travail, qui émane de l’initiative de la présidence de la République et qui sera publiée prochainement,  s’inscrit dans le cadre de la concrétisation du rôle social de l’Etat, et pour mettre fin aux pratiques illicites relatives à la rémunération des ouvriers et qui ont duré des décennies.

« Pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie, le secteur sera réglementé, au plan social, après les grandes déviations enregistrées au niveau du code de travail depuis 1966, et aggravées en 1996, qui ont eu des répercussions économiques catastrophiques sur des centaines de milliers de travailleurs en Tunisie, lesquels ont été surexploités », a-t-il dit, appelant à “la nécessité d’identifier un système de contrôle, pour éviter le contournement de cette loi et sa mise en œuvre de manière optimale”.

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