AccueilLa UNE2014 implique obligatoirement une dose de réformes « douloureuses »

2014 implique obligatoirement une dose de réformes « douloureuses »

L’économie tunisienne, confrontée à une succession de problèmes depuis l’assassinat de Mohamed Brahmi, a fait l’objet d’un séminaire scientifique organisé, ce lundi 28 octobre, par « Economic Research Forum ».

Faisant partie du programme de recherche sur l’économie politique de transition dans les pays arabes, l’objectif de cette rencontre est de comprendre les révolutions dans les pays arabes tout en dévoilant la dynamique du changement et la période de transition afin de discuter les perspectives d’avenir.

L’économie en berne, l’Etat tunisienne a du mal à boucler le budget 2013

Dressant le bilan de l’économie nationale, Sonia Naccache, professeur d’économie, a affirmé que l’activité économique est aux prises avec des difficultés sans précédent. Ceci est expliqué essentiellement par des problèmes budgétaires. Dans ce contexte, elle a précisé que « l’Etat tunisien a du mal à boucler le budget 2013 vu que les sources du financement sur lesquelles il avait compté ne sont plus assurées. De même, le pays a des dépassements dans ses dépenses également, des manques dans les recettes ».

Sonia Naccache considère que la Tunisie est en train de vivre une double difficulté : comment boucler le budget de l’année en cours et comment penser aux financements nécessaires pour 2014 dans ce climat marqué par une crise politique qui est à l’origine de tout le blocage s’agissant des sources du financement ?

La classe politique devrait prendre conscience de la gravité de la situation

Pour elle, la sortie de crise reste tributaire du règlement du conflit politique. « L’horizon politique devrait s’éclaircir et le pays devrait avoir un gouvernement capable de traiter ces dossiers en fixant les échéances électorales », a-t-elle souligné avant d’ajouter que « le climat doit s’apaiser et le dossier sécuritaire pris en main de manière à mettre en place des réformes les plus audacieuses ».

Un long chemin à parcourir étant donné que les politiciens ne sont pas tous conscients que l’économie ne supporte plus la moindre turbulence politique ou sécuritaire. C’est pour cette raison que l’enseignante a appelé la classe politique à prendre en considération le fait que l’économie ne peut pas être un aspect secondaire. Au contraire, elle devra faire partie de la stratégie politique.

Avis partagé par Mustapha Kamel Nabli, ex- gouverneur de la Banque centrale qui a pointé du doigt la gravité de la situation actuelle, précisant que les dangers sont assez nombreux que ce soit sur le plan financier ou économique.

Pour ce faire, il a recommandé le retour à la normale en termes d’économie à travers la création des nouveaux postes d’emploi et l’ajustement des prix, sinon la transition politique sera sans doute menacée.

La multiplication des efforts s’avère une nécessité pour résoudre la crise actuelle et relever les défis de 2014, année jugée très difficile par l’ensemble des experts. Sonia Naccache a, dans ce sens, signalé que l’année prochaine ne pourra pas être meilleure que 2013. « Elle sera au mieux d’une difficulté égale par rapport à l’année précédente sinon plus », a-t-elle fait remarquer notant que 2014 impliquera obligatoirement une dose de réformes « douloureuses » qu’il faut négocier et accepter par le dialogue et le partage équitable des coûts des réformes.

Wiem Thebti

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