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Il a fallu attendre 2018 pour avoir, à Tozeur, un abattoir reconnu sain !

Le ministre du commerce, Omar El Béhi, s’est rendu ce mercredi 12 septembre 2018 à Tozeur pour un événement qui fera date : L’inauguration d’un abattoir municipal qui a obtenu, enfin, l’agrément sanitaire, de la part des services du ministère de l’Agriculture (mai 2018), le tout premier dans le pays, le tout premier dans toute l’histoire du pays. Cela en dit long sur la situation de la Tunisie, et surtout sur le niveau des mentalités car il s’agit avant tout de cela et pas forcément une question de moyens. Les citoyens prompts à se moquer des nations du continent africain devraient méditer sur le sujet, des frères africains qui du reste ont fait de gros progrès en la matière, et sans le crier sur tous les toits. Le Rwanda, qui d’ailleurs s’est rapproché dernièrement de la Tunisie, en est un parfait exemple. Combien de scandales sanitaires, de catastrophes dirai-je, avant qu’on ait, à Tozeur, le tout premier abattoir municipal digne de ce nom. Quid de la capitale, où la démographie a explosé et où la consommation de viande a bondi en conséquence ? Pourquoi cette affaire prend autant de temps pour devenir la norme ? Qui met des grains de sable dans la machine ?

L’abattoir réalisé par l’Agence de réhabilitation et de rénovation urbaine (ARRU) au profit de la municipalité de Tozeur, moyennant un coût de 3 millions de dinars (MD), a une capacité quotidienne de stockage de trois tonnes, et d’abattage de près de 60 têtes (moutons et chèvres), de 10 veaux et de 10 chameaux.
L’activité de l’abattoir entre en vigueur à partir d’aujourd’hui, en attendant le renforcement de certains équipements (réfrigérateurs, stockages) et l’achèvement du réseau de drainage des eaux usées et son raccordement à la station d’assainissement, étant donné qu’actuellement, les eaux usées sont colletées dans un puits. Comme quoi rien n’est simple, et cette affaire est loin d’être complètement bouclée…

Cet abattoir municipal est le plus grand au niveau régional (superficie et capacité de stockage) alors que les autres abattoirs municipaux à Nefta, Degach et Hammet El Jérid ne répondent pas aux conditions sanitaires, et les municipalités de Hazoua et Tamerza sont dépourvues d’abattoirs.
Béhi a indiqué dans une déclaration à la presse que l’abattoir de Tozeur répond aux normes sanitaires et contribue à la commercialisation de viandes saines et contrôlées.
Selon le ministre, des projets similaires sont attendus dans les autres gouvernorats afin d’améliorer la qualité des viandes commercialisées, précisant que les efforts sont concentrés sur la distribution des viandes saines au niveau du marché local, en attendant de penser ultérieurement, aux opportunités d’exportation, à partir de cet abattoir équipé d’une unité de conditionnement et d’exportation.

A rappeler que le ministère des Affaires locales et de l’Environnement a alloué une enveloppe additionnelle de 500 mille dinars au projet depuis décembre 2016 pour pallier aux défaillances relatives à l’aménagement interne, les bassins de lavage et la chaine d’abattage en vue de garantir la salubrité des viandes.

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