L’UPL suspend sa participation à la coordination des partis de la coalition gouvernementale

L’Union patriotique libre (UPL) a annoncé lundi la suspension de sa participation à la coordination des partis de la coalition gouvernementale, sur fond d’une crise ouverte avec Nidaa Tounes, tout en affirmant son soutien au gouvernement Essid. L’annonce, mardi dernier, de l’adhésion de trois députés démissionnaires de l’UPL au groupe parlementaire de Nidaa Tounes a provoqué une passe d’armes entre les deux partis formant avec Ennahdha et Afek Tounes la majorité gouvernementale.
« Devant le flottement de la décision politique au sein de Nidaa Tounes et ses graves retombées sur la scène
nationale, l’UPL annonce la suspension de sa participation à la coordination des partis de la majorité, et aux différentes commissions qui en sont issues », lit-on dans un communiqué du parti publié lundi. Cette suspension sera maintenue jusqu’à « l’éclaircissement de la position officielle des dirigeants de Nidaa Tounes », explique le parti. L’UPL reproche au groupe parlementaire de Nidaa de ne pas avoir respecté un engagement de la direction du parti de ne pas accepter la migration des députés entre partis de la coalition
gouvernementale.
« Il y a des parties en dehors de la direction officielle de Nidaa Tounes qui influent sur la décision de ce parti, et qui sont engagées dans un complot visant à affaiblir l’UPL », lit-on de même source. Malgré cette suspension, l’UPL a réaffirmé son soutien « total » au gouvernement dirigé par Habib Essid dans lequel il compte trois ministres. Le parti avait auparavant laissé entendre qu’il envisageait un retrait pur et simple de la coalition gouvernementale.
Le parti présidé par Slim Riahi compte désormais 12 députés à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Avec l’adhésion de trois députés de l’UPL, Nidaa Tounes compte pour sa part 59 députés, mais reste derrière Ennahdha (69 députés) à l’ARP.

TAP