On dénombre en Tunisie un millier de ralentisseurs anarchiques installés sur les routes de diverses régions de la République. Ces dos d’âne censés réguler le trafic et la vitesse peuvent ainsi devenir des dangers.
En 2020, le ministère de l’Équipement a signalé que sur 2100 nouveaux ralentisseurs de vitesse, 800 étaient anarchiques.
Erigés souvent par des préposés sans aucune qualification près d’une école ou par peur de vitesse des véhicules, les ralentisseurs qui ne répondent pas aux normes, causent des dommages collatéraux aux divers moyens de transport. Ces ralentisseurs sont à chaque fois réhabilités au moment où d’autres sont implantés chaque année.
En dépit de toutes les mesures prises et directives émises des lacunes sont enregistrées dans le traitement de ce sujet et des ralentisseurs continuent souvent à pousser anarchiquement sous une pression sociale provoquée généralement par un accident de la circulation, d’où l’impératif de ne pas cerner le problème au niveau des services des travaux publics, dès lors que ce sont plutôt les autorités locales et territoriales qui sont habilitées à appliquer la loi.
Des opérations de démolition de ralentisseurs anarchiques
C’est dans ce contexte que le département en question a annoncé le lancement des opérations de démolition de tous les dos d’âne anarchiques qui ne répondent pas aux normes de sécurité et techniques exigées.
Le ministère a recommandé de remplacer les ralentisseurs de vitesse anarchiques par d’autres conformes aux normes, si cela est nécessaire.
Il convient de noter que dans certaines régions de la Tunisie, les riverains dont les domiciles se trouvent à proximité de routes très fréquentées se sont permis d’ériger des dos d’âne trop hauts et sans signalisation, provoquant parfois de graves accidents.
Dans une déclaration faite, mercredi 31 juillet 2024 à Africanmanager, le directeur général des ponts et chaussées au ministère de l’Equipement Salaheddine Zouari, a fait savoir que les ralentisseurs anarchiques provoquent des « catastrophes sur les routes », notant que son département a découvert au cours de la période écoulée, environ 800 ralentisseurs anarchiques.
Zouari a expliqué que son ministère, en coopération avec le département de l’Intérieur, travaille à identifier les ralentisseurs qui ne répondent pas aux exigences de la sécurité et aux conditions techniques exigées, et ce après approbation du Comité régional de sécurité routière présent dans tous les gouvernorats.
Parallèlement, il précisé que le ministère étudiera la possibilité d’installer des équipements de surveillance automatique (caméra de surveillance ou radar automatique) comme alternative aux dos d’âne anarchiques, notamment dans les zones urbaines.
Hausse du nombre des accidents en 2023
Les spécialistes de la sécurité routière ont souligné que la vitesse excessive figure, depuis quelques années, comme la première cause des accidents.
Ils ont ajouté que les études ont démontré que le fait de ralentir la vitesse à un niveau de 55 km/h, permet de réduire de 46% le nombre des accidents mortels.
Selon l’Observatoire national de l’information, de la formation, de la documentation et des études sur la sécurité routière (ONSR), plus de 1200 personnes ont trouvé la mort sur la route en Tunisie en 2023.
Il s’agit d’une augmentation de 14,29 % par rapport à 2022. La hausse est de 19,38 % par rapport à 2021. Paradoxalement, le nombre de blessés a baissé de 6 % en 2022, soit 7693 blessés en 2023, contre 8184 en 2022.
Les accidents de la route ont connu une baisse de 1,91 % pour s’établir en 5606 accidents en 2023 contre 5715 en 2022. Selon l’observatoire de la sécurité routière, 40,22 % des accidents sont causés par l’inattention, 16,13 % par un excès de vitesse et plus de 8,17 % par le non-respect de la priorité.
De même, 32,13 % des décès sur la route sont dus à l’excès de vitesse et 24,75 % à l’inattention. En outre, 34,34 % des blessures sont dues à l’inattention et 19.21 % à l’excès de vitesse.
Enfin, c’est le gouvernorat de Sfax qui détient le triste record du taux de décès le plus élevé dans des accidents de la circulation, avec un taux tragique de 11,46 %.
Bonjour
Je suis tout à fait d’accord avec le principe de bien réglementer les ralentisseurs dos d’âne qui sont là plus part non indiqués par une signalisation et qui ne se voit pas surprise pour les conducteurs qui freinent d’un coup sec et causes des accidents pour ceux qui les suivent. Ces dos d’âne ne font qu’augmenter d’année en année
c’est la réalité mais il ne faut pas oublié aussi l’état catastrophique des routes
800 ralentisseurs anarchiques en Tunisie, vous voulez rire, dites plutôt 800 milles, parfois, dans une cité on trouve jusqu’à 25 de ces ralentisseurs,car chaque citoyen en installe un devant chez soi sans parler du centre et du sud de la Tunisie ou les ralentisseurs poussent comme des champignons dans les routes nationales et les grandes axes et dans toutes les communes, j’ai vu de mes yeux des ralentisseurs fait avec des pierres et du ciment oui des pierres