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Colombie : Les citoyens rejettent l’accord avec les FARC, après 4 ans de dialogue

La Colombie fait un saut dans l’inconnu après le refus des citoyens, par une courte majorité lors du référendum d’hier dimanche 02 octobre (50,2%), à la surprise générale, de valider l’accord de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, extrême gauche), que les autorités ont eu beaucoup de mal à arracher. Tout est donc tombé à l’eau, au bout de quatre années d’âpres négociations à la Havane, à Cuba.
Le document avait été signé six jours plus tôt, à Carthagène des Indes, par le président Juan Manuel Santos et le leader des FARC, Rodrigo Londoño, alias « Timochenko ». Les protagonistes entendaient ainsi mettre fin à des affrontements sanglants et des enlèvement de masse sur 50 ans, c’est raté.

Pourtant dans la même soirée, les FARC ont tenté de dissiper les craintes de la population. Un message de la guérilla a assuré que la paix n’est pas enterrée. « Les FARC réitèrent leur disposition à utiliser les mots comme arme pour construire le futur », a affirmé “Timochenko”. « Le peuple colombien qui rêve de paix peut compter sur nous. La paix triomphera », a-t-il ajouté. Même son de cloche du côté du président Santos, qui a déclaré deux heures plus tard, à la télévision, que le cessez-le-feu bilatéral, appliqué depuis le 29 août, n’est pas mort-né. Les armes ne vont pas parler de nouveau. « Je ne me rendrai pas et continuerai à rechercher la paix », a indiqué Santos, invitant toutes les forces politiques de la Colombie à un grand dialogue national pour « décider du chemin à suivre ».

L’ancien président Alvaro Uribe (2002-2010) est pour beaucoup dans le rejet de l’accord avec les FARC, qu’il n’a cessé de torpiller dans une intense campagne en faveur du non. Selon lui, le gouvernement a flanché devant les exigences de la guérilla et il demande une renégociation de l’accord, ce que les FARC et le gouvernement ont catégoriquement refusé. Mais le ‘Non’ des citoyens apporte de l’eau au moulin d’Uribe. « La paix dépend désormais de ce qui sera négocié entre ces ennemis jurés que sont Alvaro Uribe et les FARC », déclare Alvaro Forero, un analyste, dans le journal Le Monde. Mais vu que l’ex-président est obsédé par l’idée d’envoyer tous les dirigeants des FARC derrière les barreaux, la renégociation de l’accord de paix semble quasiment impossible…

Pourtant la signature de l’accord avait été solidement appuyée par la communauté internationale. « Mais le discours du chef des FARC, qui s’est posé en vainqueur, a probablement joué contre le oui », avance Hector Rincon, un autre expert…

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