La Russie a décidé de rouvrir son ambassade en Libye bien que son chef soit temporairement basé en Tunisie voisine, a déclaré l’agence de presse Interfax, citant le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov.
La Russie a évacué ses diplomates de Libye en octobre 2013 après qu’une faction armée ait attaqué son ambassade à Tripoli.
Lavrov, s’exprimant lors d’une réunion avec le président du Parlement oriental pro-Khalifa Haftar de la Libye, Aguila Saleh, vendredi, a réitéré le souhait de la Russie d’une cessation des hostilités en Libye et du début d’un dialogue politique.
« Nous avons pris la décision de rouvrir l’ambassade russe en Libye, qui sera à ce stade dirigée par le chargé d’affaires Jamshed Boltaev », a-t-il déclaré. « Il sera temporairement basé en Tunisie, mais je tiens à souligner que ses fonctions comprennent la représentation de la Russie sur tout le territoire libyen ».
Le gouvernement d’accord national (GNA), reconnu par les Nations unies, est basé dans la capitale, Tripoli, tandis que le maréchal Haftar, dans la deuxième ville du pays, Benghazi, dirige l’Est.
Lavrov a également déclaré qu’un cessez-le-feu dans le conflit libyen, proposé par le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi aux côtés de Haftar au Caire le 6 juin, pourrait fonctionner parallèlement aux décisions prises lors d’une conférence internationale à Berlin concernant la situation dans ce pays d’Afrique du Nord.
La GNA est soutenue par la Turquie tandis que l’Armée nationale libyenne (LNA) de Haftar est soutenue par les Émirats arabes unis (EAU), l’Égypte et la Russie.
Ces dernières semaines, la GNA, avec le soutien de la Turquie, a réalisé des gains militaires importants, forçant les forces de Haftar à se replier après avoir repris le contrôle de Tripoli et de Tarhouna, en plus d’autres endroits stratégiques, dont la base aérienne d’Al-Watiya.
La GNA a depuis lancé une opération militaire pour prendre la ville côtière centrale de Syrte et Jufra plus au sud.