AccueilLa UNELes PME périclitent et disparaissent sous l’œil indifférent des banques!

Les PME périclitent et disparaissent sous l’œil indifférent des banques!

La crise sanitaire, financière et économique en Tunisie a été désastreuse pour les petites et moyennes entreprises, entraînant la fermeture de 124 000 d’entre elles et la perte de plus de 650 000 emplois. Des chiffres rendus publics par le président de l’Organisation Nationale des, Yassine Gouiaa.

Dans une déclaration à Africanmanager ar,  il a affirmé qu’un grand nombre de petites et moyennes entreprises ont été touchées par la crise sanitaire liée à la pandémie COVID19, d’autant plus que ces entreprises manquent d’éléments  qui renforcent leur résilience  et les  rendent capables de résister à diverses crises, en plus du fait que les banques ne leur témoignent  plus leur confiance.

Il a souligné que la  question de la création des projets privés était pendant une certaine période un pari gouvernemental et une méthode de marketing politique, ce qui s’est traduit  par une l’augmentation de leur nombre, atteignant environ 954 000 entreprisse. Cependant, le manque d’accompagnement et de l’encouragement de l’Etat  a été à l’origine de la création d’un tissu économique fragile incapable de tenir le coup face aux crises. « La pandémie de Coronavirus en est la meilleure preuve », a-t-il expliqué.

Yassine Gouiaa  a souligné que le tissu économique tel qu’il existe à l’heure actuelle n’est pas doté  des attributs  et des éléments nécessaires qui lui permettent de réussir, comme en témoigne le nombre des entreprises qui ont déclaré faillite et ont mis la clef sous la porte, et d’autres qui été prises  en otages par les banques suite aux taux d’endettement élevés.

Il  en a conclu que  le secteur privé en Tunisie est, depuis un bon moment, dans un état de mort clinique à cause des mauvais choix politiques et d’une conjoncture très peu propice à l’investissement.

En outre, il a indiqué que depuis le début de la pandémie de COVID-19, le secteur privé a été soumis à des pressions liées à la fermeture obligatoire et à d’autres pratiques. En revanche, l’Etat n’a pas mis à disposition les mesures d’accompagnement nécessaires pour compenser le manque à gagner, notant que l’octroi de la  prime  de 200 dinars n’était pas suffisant.

Crédits COVID-19

Le président de l’Organisation des entrepreneurs a déclaré qu’après avoir mis la pression sur les pouvoirs publics, des sommes ont été allouées pour relancer le secteur privé, sauf qu’en réalité, a-t-il ajouté, ces fonds ont été mis à la disposition des banques qui ont agi comme des entreprises privées et n’ont pensé qu’à leurs intérêts, en dépit de la situation économique difficile.

Selon Gouiaa, les banques géraient ces fonds suivant une vision particulière en appliquant certaines normes, sur la base desquelles elles accordaient des prêts aux entreprises de leur choix.

Il a confirmé que l’Etat tunisien a alloué environ 1 500 millions de dinars au profit des entreprises touchées par le virus COVID19.

Toutefois,  les banques n’ont accordé que 2.200 prêts, soit 0,25% du total de ces établissements. Actuellement il reste 700 millions de dinars qui sont encore à la disposition des petites entreprises et sont toujours détenus par les banques.

Par conséquent, Gouiaa a appelé les banques à contribuer au sauvetage des petites et moyennes entreprises en facilitant l’accès aux crédits.

L’exode des entrepreneurs

Parlant des conséquences de la crise, le chef de l’Organisation des entrepreneurs a déclaré que la difficile et désespérante situation vécue par les propriétaires de petites et moyennes entreprises a provoqué le départ de 10 600 chefs d’entreprise du pays par crainte des conséquences pénales induites par l’émission des chèques sans provision, soulignant que le tiers des détenus en Tunisie le sont  pour des faits liés à cette infraction pénale.

Ila  dénoncé l’incapacité à trouver des solutions concrètes à cette crise jusqu’à aujourd’hui. Il a également estimé que le prochain gouvernement devrait former une équipe gouvernementale bien au fait de la situation économique et travaillant à la création d’un comité ad hoc ou un secrétariat d’État soucieux de sauver les petites et moyennes entreprises.

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