Le président de l’Observatoire tunisien des droits de l’homme, Mustapha Abdelkebir, a déclaré ce lundi 5 mai 2025 que le poste frontalier de Ras Jedir n’a été fermé ni du côté tunisien ni du côté libyen.
Il a précisé, au micro de Midi Express, lundi 5 mai 2025, que la circulation des personnes, des véhicules et des camions s’y poursuit normalement, mais que le problème réside dans les échanges commerciaux, en raison d’un manque d’accord sur une feuille de route et plusieurs autres questions.
Abdelkebir a indiqué qu’une réunion de haut niveau s’était tenue la semaine dernière et avait permis d’aboutir à un accord sur cinq points. Il a également évoqué des problèmes du côté libyen, notamment des tirs qui ont été rapidement maîtrisés, en soulignant que ces incidents se sont produits loin du poste frontalier.
Il a assuré que la situation est normale, avec un trafic fluide dans les deux sens, mais il a aussi souligné les difficultés persistantes en Libye, dues à l’absence de consensus politique et sécuritaire.
Il a évoqué les visites de responsables internationaux en Libye, ajoutant : « La Libye est aujourd’hui un terrain d’enjeux militaires, politiques et économiques, avec un blocage général des différents processus ». Il a mentionné l’implication directe des Américains et leur volonté affirmée d’agir en Libye, ainsi que l’intérêt grandissant de plusieurs pays, notamment la France et l’Italie.
Abdelkebir a souligné l’absence d’accord sur le processus politique libyen, et appelé la Tunisie à renforcer sa diplomatie économique avec la Libye et à jouer un rôle central dans la recherche de solutions.
Il a ajouté : « Il est nécessaire de trouver des solutions pour les postes frontaliers de Wazen-Dhehiba et Ras Jedir. Un mouvement diplomatique, économique et politique entre les deux pays est indispensable, et il faut tirer profit de tout ce qui est commun entre eux ».