Jacob Zuma, 75 ans, a certes quitté son fauteuil, poussé vers la sortie par les scandales financiers qui lui collent à la peau depuis des années, mais ce n’est pas pour autant la fin de ses ennuis. On a appris, par l’AFP, qu’il va devoir répondre, devant la justice, à des accusations de fraude et corruption dans un dossier de contrat d’armement paraphé avec des industriels étrangers. L’affaire date de 1990, a précisé le parquet sud-africain vendredi 16 mars 2018.
“Il y a des perspectives raisonnables de penser que les poursuites judiciaires contre M. Zuma aboutiront”, a affirmé le procureur général Shaun Abrahams dans un point de presse à Pretoria.
“Un tribunal devrait être” l’endroit “le plus approprié pour clarifier” l’affaire, a ajouté Abrahams, qui tient à ce que “que tout le monde soit égal devant la loi”.
L’ex-président sud-africain est soupçonné d’avoir encaissé des pots-de-vin dans un méga contrat d’armement de 4,2 milliards d’euros conclu en 1999 entre l’Afrique du Sud et plusieurs sociétés étrangères, dont le français Thalès. Zuma était à l’époque vice-président.