L’activité du port d’Alger a accusé une baisse aussi bien pour le mouvement de la navigation que pour le trafic marchandises, durant le premier trimestre 2020, en comparaison avec la même période de 2019, en raison de la chute des recettes pétrolières et la crise sanitaire mondiale, selon un bilan de l’Entreprise portuaire d’Alger (EPAL) publié par APS.
Le bilan montre « une régression du trafic des conteneurs et des hydrocarbures », avec des baisses de près de 39% du nombre des conteneurs traités, de près de 10%du trafic des marchandises et de près de 6% du nombre de navires accostés, par rapport au 1er trimestre 2019.
L’EPAL a traité 80.164 conteneurs (20 pieds) au 1er trimestre 2020 contre une prévision de 133.730 conteneurs, soit un taux d’atteinte des objectifs de 60%, rapporte le bilan, précisant que ce trafic a connu une baisse notable de l’ordre de -38,87%, comparé à la même période de l’année 2019.
Le trafic des marchandises a ainsi connu une baisse, l’objectif fixé pour cette activité, soit 3,15 millions de tonnes pour le 1er trimestre 2020, ayant été réalisé à hauteur de 82 %, marquant un recul de 9,75 %, en comparaison avec la même période de l’année précédente, pour s’établir à 2,57 millions de tonnes.
Expliquant que cette baisse du trafic traité par l’entreprise est induite pat la diminution du trafic conteneur et hydrocarbures, le bilan a toutefois fait remarquer une hausse d’importation de certaines cargaisons homogènes, notamment les céréales, les produits métallurgiques et les matériaux de construction.
Durant la même période, le port d’Alger a enregistré l’accostage de 428 navires, dont 385 opérants, soit 86% de l’objectif fixé et une baisse de 5,93% par rapport aux réalisations du 1er trimestre 2019.
Cette régression a concerné particulièrement les navires Ro/Ro (transport de véhicules), butaniers, car-ferries et porte-conteneurs qui affichent pour le 1er trimestre 2020 des taux respectifs de – 56%, – 23%, – 21%, et – 9 % par rapport au même trimestre 2019.