A la fin de l’exercice aéronautique 2023, l’Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA) avait enregistré une baisse de 6,2 % du trafic passagers, qui passait de 11,723.706 millions en 2019 à 10,995.651 millions de passagers à la fin 2023. Ce trafic, faut-il le noter, comprend généralement passagers tunisiens et touristes, ce qui expliquerait la différence de chiffres entre OACA et ministère du Tourisme.
Le trafic en nombre de passagers de presque tous les aéroports tunisiens, y compris ceux gérés par TAV (Monastir et Enfidha) qui signait un recul de 28,2 %, étaient à la baisse. Le pic vers le bas était chez Tozeur Nafta avec une baisse de 57,5 % du trafic passagers et de 56,6 % du trafic avions, malgré les 2 vols par semaine de Transavia.
Porté par la hausse de 304,2 % du trafic passagers à l’aéroport d’Ain-Draham (par ailleurs exonéré des redevances aéroportuaires fixes, comme pour Tozeur et les aéroports intérieurs), essentiellement due au refoulement des Tunisiens rapatriés et reste sinon fermé, le trafic-passagers des aéroports gérés directement par l’OACA finissait 2023 avec une petite hausse de 1,5 % par rapport à l’année de référence 2019. A Tunis-Carthage, le nombre de passagers haussait de 2,6 %. A Djerba, il baissait de 2,9 %, et Sfax signait une hausse de 29,8 %. C’est ainsi que, globalement, les chiffres de l’OACA étaient meilleurs que ceux de la TAV.
- Il double ses bénéfices malgré la baisse du trafic
Les états financiers de l’office portent cependant de meilleures nouvelles. Pour 2023, en effet, le bilan de l’OACA affichait un chiffre d’affaires de plus de 601,714 MDT, en petite baisse de presque 66 MDT, qui pourrait s’expliquer par la petite baisse de 6,2 % du trafic passagers drainé par les compagnies aériennes qui atterrissent dans les aéroports sous contrôle de l’OACA.
2023, c’est aussi un RBE de 118,9 MDT, en baisse à cause des charges et dotations diverses de plus de 482,814 MDT qui étaient en hausse de presque 60 MDT en GA (glissement annuel) et les 21,1 MDT en impôts. Or, boosté par les presque 15 MDT en revenus de placement, le bénéfice net de l’OACA pour l’exercice 2023 sous les commandes et la direction de Montassar Ben Hmida (Notre photo), s’est ainsi établi à presque, en provisoire dans l’attente de l’avis des commissaires aux comptes, 101,434 MDT.
Année de tous les records, l’OACA aura ainsi plus que doublé ses bénéfices en 2023, qui n’étaient que de 42 MDT en 2022. Cette année-là, le trafic passagers de ses aéroports avait cumulé à 8.813.040 passagers, dont plus de 6,650 millions sur Tunis-Carthage et 1,950 sur Djerba.
En 2023 aussi, l’OACA a payé tous ses échéanciers en crédits court terme, CNRPS, impôts et autres, et toujours provisionné les dettes de Tunisair qui sont d’un montant, global et cumulé de 1,4 Mds DT.
- L’incident se serait passé à Tunis-Carthage et non à Enfidha
Pour l’incident relaté par nos soins à travers un article de presse, et après suivi et enquête de notre part, il s’avère qu’il s’agissait d’un voyageur en transit à l’aéroport de Tunis-Carthage (Et non comme le disait l’article cité par un TO étranger, l’aéroport d’Enfidha qui ne dispose pas de transit et n’accueille pas de vol vers l’AS) et en partance vers l’Arabie Saoudite, arrivé 6 heures avant d’embarquer pour sa destination finale.
Ce voyageur étranger ne disposait donc pas encore de la carte d’embarquement du second vol en partance vers sa destination finale. Carte qu’on ne reçoit généralement qu’à 3 heures de son arrivée, et reste dans la zone sous-douane muni d’une autorisation temporaire.
Avec un biller first en direction de l’AS, il s’étonnait qu’on lui demande 40 £ pour l’accès au Salon First, ce qui est chose normale sans la carte d’embarquement qui lui donnerait accès au Salon de façon automatique et gratuitement.
Pour la question du tabac, on apprend que l’OACA a missionné une équipe de contrôleurs du respect d’un aéroport non-fumeur, qui transmettent et rédigent une centaine de PV par mois, envoyés directement au Parquet.
- La zone de transit, déjà améliorée pour le confort des transitaires, fera extension
Entre-temps, la zone de transit à l’aéroport de Tunis-Carthage qui existait mais devenait trop petite pour un trafic transit qui augmentait à une centaine par jour, et la zone triplait en surface, et une 2ème extension est prévue entre 2024-2025, pour améliorer encore plus les conditions d’accès et d’attente dans cette zone de l’aéroport.
En attendant, elle est désormais équipée de plusieurs appareils pour chargement des téléphones et devrait très bientôt accueillir des Transats pour le report des Transitaires en cas de longue période de transit ou d’attente. Ceci, dans l’attente d’un projet qui s’éternise, celui de la construction d’un nouvel aérodrome, ou l’extension de l’actuel tunisois.
