AccueilAfriqueAttentat de Grand-Bassam : Les autorités ivoiriennes mobilisent le FBI américain

Attentat de Grand-Bassam : Les autorités ivoiriennes mobilisent le FBI américain

Les autorités ivoiriennes auront un appui de poids pour y voir plus clair dans les circonstances de l’attaque terroriste de Grand-Bassam : Le fameux Bureau fédéral d’investigation américain (FBI). C’est Hamed Bakayoko, ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, qui l’a fait savoir hier mardi 22 mars 2016 lors d’une conférence de presse. Christophe Richard Adou, le procureur de la République près du Tribunal de première instance d’Abidjan, en charge de l’enquête, était l’autre animateur de ce point de presse.

Pour rappel, la ville balnéaire de Grand-Bassam a été prise d’assaut par trois éléments d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) le 13 mars dernier. Cette attaque a fait 19 morts et 33 blessés. Depuis les enquêteurs ivoiriens tentent d’identifier les nationalités des terroristes en croisant plusieurs fichiers. Ils bénéficieront de l’expertise et des gros moyens du FBI pour démêler cette affaire. Les agents américains ont rallié le bureau régional domicilié à Dakar, au Sénégal et ont pour mission essentiellement de procéder à des analyses ADN sur les dépouilles des terroristes mais également de mettre des noms sur les empreintes relevées sur des objets dans le théâtre du carnage.

L’enquête avance…

Les autorités ivoiriennes prennent ce dossier très au sérieux car mis à part les Américains, elles mobilisent des experts marocains, allemands, français et maliens. L’enquête suit son cours, et même avance. « Nous avons interpellé 15 personnes suspectes en lien direct ou indirect avec les attentats. Nous avons identifié le cerveau de l’attaque qui répond au nom de Kounta Dallah et qui est activement recherché », a déclaré M. Adou.

Les juges ont bon espoir pour achever leur enquête d’ici quelques jours et mettre le dossier entre les mains d’un juge d’instruction. La Côte d’Ivoire, qui n’a jamais subi d’attaque terroriste de ce type par le passé, a mis en branle le code rouge de son Plan de lutte contre le terrorisme. A peu près 10 000 éléments des forces de sécurité vont être dépêchés sur tout le territoire national ; au moins 290 hommes en civil auront la charge de veiller sur les sites sensibles. Manifestement les autorités ne veulent prendre le moindre risque de dégrader le climat sécuritaire, un gage pour maintenir l’intérêt des investisseurs et des industriels étrangers pour ce pays dont la croissance pourrait dépasser 9% dès 2017.

« Nous avons déjoué plusieurs attentats. Nous nous savions la cible des terroristes depuis 2012 », a affirmé le ministre de l’Intérieur, qui en a profité pour dévoiler une décision radicale et sans précédent : Toute personne qui n’est pas détentrice d’un passeport biométrique ou d’une carte d’identité sécurisée ne pourra pas entrer en Côte d’Ivoire. Cette mesure s’applique également aux ressortissants de la communauté des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), qui auparavant bénéficiaient de certaines largesses des autorités.

Enfin sachez que le pays accueillie ces 23 et 24 mars une rencontre des chefs des polices du Burkina Faso, du Mali, et du Sénégal. Et oui, la menace terroriste est bel et bien régionale.

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