En Tunisie, la croissance devrait ralentir encore et atteindre 2% en 2023, avant de reprendre légèrement à 2,3% en 2024, selon le dernier rapport sur les perspectives économiques régionales pour la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen, publié mardi, par la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement).
L’instabilité politique, le ralentissement économique en Europe, les ressources budgétaires limitées, le manque d’accès à des financements extérieurs, l’environnement économique contraignant et les retards dans la mise en œuvre des réformes vont probablement continuer à peser sur l’économie, estime la même source.
L’économie tunisienne reste aussi exposée aux chocs extérieurs en raison de sa dépendance relativement élevée au tourisme, aux importations de denrées alimentaires et d’énergie et à l’Europe en tant que marché d’exportation. En parallèle, si un accord définitif portant sur un programme financé par le FMI était atteint, il pourrait débloquer les financements extérieurs nécessaires et accélérer les réformes, notamment l’arrêt des subventions au carburant, une réduction de la masse salariale du secteur public, la diminution du déficit budgétaire et des améliorations du climat des affaires.