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Bhiri aux amis de la Tunisie : « Nous n’avons pas besoin de cadeaux souvenirs »

Lors d’un colloque international organisé, ce vendredi 14 décembre 2012, à Tunis, sur la restitution des avoirs mal acquis à l’étranger, le ministre de la Justice, Nourredine Bhiri a lancé aux pays voisins, frères et amis de la Tunisie un message très fort frappé du sceau du   courage et de l’audace : « On ne veut ni de cadeaux souvenirs, ni de félicitations, ni encore  d’aides. On veut une réactivation réelle des conventions signées dans le cadre de la restitution des fonds et avoirs illicites déposés dans les pays étrangers », a dit  le ministre, en soulignant, cependant, que ce travail pour la restitution des avoirs mal acquis et placés à l’étranger est, avant tout, un test non seulement pour le gouvernement, mais aussi pour la société civile et les pays amis de la Tunisie.
Il a fait savoir, également, que les avoirs mal acquis placés à l’étranger ne sont pas aussi énormes que l’on croit, mais il s’agit plutôt des objectifs de la Révolution qui devraient être concrétisés pour que la Révolution ne soit jamais un point d’interrogation.
Nourredine Bhiri a indiqué, en outre, que la Tunisie a honoré ses engagements en termes de solidarité avec les pays étrangers. Il a rappelé, dans ce cadre,  la solidarité de la Tunisie avec la Libye notamment en ce qui concerne l’extradition de l’ancien Premier ministre, sous Kadhafi, Al Baghdadi Mahmoudi, soulignant  que cette décision s’inscrit dans le cadre du droit du peuple de poursuivre en justice les personnes corrompues, ainsi que ceux qui ont porté atteinte  aux  droits et libertés, notamment dans cette phase de justice et de redevabilité.
Le ministre a ajouté que les autorités tunisiennes  été surprises par  la réponse de certains pays qui ont refusé la demande de la Tunisie, en ce qui concerne la livraison des extraits de certains comptes et entreprises, placés chez eux, et ce malgré la communication  de tous les arguments, justifications et documents nécessaires. Sur les noms de ces pays, le ministre n’a pas souhaité communiquer et s’est contenté de dire « Je veux pas citer les noms par respect », a-t-il ajouté.
Au sujet de Sakher el Materi, le gendre du président déchu Ben Ali,  récemment expulsé du Qatar, le ministre a indiqué qu’il se trouve actuellement aux Seychelles.
Il a ajouté que la Tunisie était en pourparlers avec les autorités seychelloises pour obtenir l’arrestation du gendre du président, en vertu du mandat d’arrêt international lancé à son encontre par les autorités tunisiennes.
De son côté, Hamadi Jebali, Chef du gouvernement a précisé que la Tunisie espère trouver plus de compréhension  de la part des pays frères et amis de la Tunisie, et ce à travers la facilitation des procédures, et le démantèlement  des obstacles, dans l’objectif de faire aboutir la revendication du peuple, à savoir la restitution, le plus tôt possible, des biens mal acquis et placés à l’étranger, afin de les mettre au service du  développement économique et social du pays.
Il a ajouté que le travail de restitution des avoirs mal acquis ne peut pas concerner seulement les institutions  de l’Etat mais requiert surtout  la contribution de toute la société pour que personne n’échappe à la justice.
Il a estimé aussi que le processus de restitution est en butte à de nombreuses  difficultés, telles que la complexité des procédures et des mesures, d’où la nécessité de mobiliser  les compétences et les experts.
De son côté, Abderrahmane Ladgham, ministre chargé de la Gouvernance et de la lutte contre la Corruption a déclaré à Africanmanager, que les pays amis et frères se sont comportés presque de la même manière car il y a des procédures locales et des lois i à appliquer. Selon lui, dans les pays démocratiques, la loi dicte à la magistrature d’être rigoureusement indépendante des autres pouvoirs.
Au sujet des difficultés, le ministre a expliqué que le  problème majeur  rencontré juste après la Révolution est celui du choix du type de procès à intenter (civil ou pénal). Le problème s’est posé  aussi au niveau du choix des avocats, de la traduction des textes et de la manière de prouver la causalité entre l’argent expatrié et le procès intenté contre l’auteur en Tunisie.
Le Gouverneur de la BCT, Chedly Ayari, a annoncé, pour sa part, que les autorités tunisiennes sont sur le point de récupérer deux yachts, propriété de membres du clan Trabelsi, l’un mouillant en Italie, l’autre en Espagne.
Selon lui, la Tunisie reprendra également possession, d’ici le mois de janvier 2013, de la somme de 30 millions de dollars environ, déposée par des membres du clan Trabelsi, a annoncé Chedly Ayari. Les procédures sont en cours pour le rapatriement de ces fonds, au sujet desquels, les autorités libanaises ont donné leur approbation.
Khadija Taboubi

 

 

 

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