AccueilLa UNECrispation chez les industriels tunisiens !

Crispation chez les industriels tunisiens !

Ses raisons réelles restent à déterminer. Selon les plus récentes données officielles, une crispation a été enregistrée chez les industriels tunisiens au cours du troisième trimestre de l’année 2023 en cours.

Dans son enquête de conjoncture relative au troisième trimestre de 2023, l’Institut national de la statistique (INS) a dégagé, en effet, un recul assez important dans l’appréciation, par les industriels tunisiens, de la situation et des perspectives des activités de leurs entreprises, appelée « solde d’opinion ».

L’alerte est significative, en espérant connaître ses raisons réelles !

Un rapport d’analyse de l’Institut national français des statistiques (INSEE) souligne en substance : « Les enquêtes de conjoncture apportent une information irremplaçable pour l’analyse et la prévision de court terme. En effet, les indications fournies par ces enquêtes sur le passé récent sont généralement de très bonne qualité. De plus, et c’est là l’avantage essentiel de cette source d’information, elles sont obtenues très rapidement, plus tôt que les statistiques quantitatives, et ne font l’objet que de très faibles révisions. Les économistes, les prévisionnistes, les décideurs et les journalistes sont les principaux utilisateurs des résultats ».

Cependant, comme signalé, le même INSEE préconise d’encadrer les enquêtes de conjoncture par ce qu’il appelle « une analyse en composantes principales » (ACP) consistant à rechercher pour chacune des questions posées aux sondés (des industriels, comme c’est le cas ici, ou encore les ménages), le résumé  des différents pourcentages marquant le plus de variabilité possible entre les enquêtes successives, ce que fait, d’ailleurs, relativement l’Institut tunisien des statistiques.

Justement, au troisième trimestre de 2023, le solde d’opinion des chefs d’entreprise tunisiens sur la situation générale dans le pays a connu une baisse importante, se situant à 5% contre 22% au trimestre précédent.

Motif de préoccupation

Pour simple rappel, le solde d’opinion est défini comme la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et la proportion de répondant ayant exprimé une opinion négative.

Les questions des enquêtes de conjoncture appellent en effet le plus souvent une réponse à trois modalités : « en hausse », « stable » ou « en baisse ».

À partir de ces réponses, on calcule, pour chaque question, le pourcentage de répondants (ménages ou entrepreneurs) ayant signalé une hausse (réponses positives), un statu quo (réponses stables), ou une baisse (réponses négatives), en tenant compte dans le cas des entreprises de l’importance relative à la fois de l’entreprise et du sous-secteur concerné.

Toutefois, ce qui  constitue un motif de préoccupation, c’est que l’enquête de conjoncture pour le troisième trimestre de 2023 de l’Institut national de la statistique auprès des industriels tunisiens a dégagé des reculs dans leur solde d’opinion concernant les divers indicateurs.

L’INS a ainsi enregistré dans son enquête, pour la période mentionnée, un recul dans le solde d’opinion des industriels tunisiens concernant la situation générale dans le pays ainsi qu’ un recul dans leur solde d’opinion relatif au niveau de la production industrielle par rapport au deuxième trimestre de 2023, avec un recul prévisible au cours du quatrième trimestre (un recul composé).

L’INS a également relevé un recul dans le solde d’opinion des chefs d’entreprises industrielles en Tunisie, relatif à la demande des produits industriels, à l’intérieur et à l’étranger, parallèlement à une attente de la diminution du recours à la capacité de production des établissements industriels au dessous de leur moyenne à long terme, après un rétablissement enregistré à cette échelle au début de l’année 20323.

Les industriels tunisiens s’attendent aussi à un impact négatif consécutif à l’évolution des cours des matières premières.

Cette crispation chez les industriels tunisiens vient confirmer les appréciations de certains analystes tunisiens rapportés dernièrement par African Manager, (3 novembre 2023), selon lesquelles, l’amélioration enregistrée au niveau des indicateurs des finances publiques, d’après les données officielles, quoique positive en elle-même, ne reflète pas une performance en termes de croissance économique réelle.

S.B.H

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