Les récoltes céréalières en Tunisie ont continuellement été entachées d’un problème majeur, celui du stockage du à une insuffisante capacité des silos. Un écueil qui semble s’engager sur une voie de solution, l’Office des céréales comptant construire, d’ici l’année 2027, de nouveaux silos pour le stockage des céréales (blé tendre, blé dur et orge), d’une capacité totale de près de 120 mille tonnes, d’une valeur de 205 millions de dinars(MD).
C’est la PDG de l’OCT, Salwa Ben Hadid Zouari, qui l’assuré dans une interview à TAP, précisant que ces nouveaux silos seront situés dans les zones de Radés (capacité de 40 mille tonnes) , de Sousse (58 mille tonnes) et de Sfax (38 mille tonnes) .
L’Office envisage également d’assurer la réhabilitation des silos, dont la construction datent depuis 1985, ayant une capacité de stockage de 206 mille tonnes, moyennant une enveloppe de 143 MD.
Ce programme de construction de nouveaux silos et de réhabilitation de ceux qui sont anciennement créés, figure parmi les réformes de la filière des céréales, a précisé la responsable.
L’objectif, a-t-elle dit, est d’assurer des capacités de stockage suffisantes, aux fins d’absorber les quantités des céréales collectées, de les conserver dans de bonnes conditions, et de maintenir le niveau stock de sécurité, grâce à ces capacités de stockage supplémentaires.
En effet, l’Office des céréales serait en mesure de saisir les opportunités offertes sur le marché international, en réalisant des achats, à des prix adéquats, grâce à ces nouvelles capacités de stockage, a-t-elle noté.
Le programme de réhabilitation des silos sera réalisé progressivement, pour assurer la continuité d’approvisionnement du pays en céréales.
L’infrastructure de stockage de l’Office à l’échelle nationale est d’une capacité globale de 508 mille tonnes, répartis entre trois silos portuaires d’une capacité de 74 mille tonnes, 8 silos de repli d’une capacité de 168 mille tonnes, et 10 silos de repli loués auprès des privés, d’une capacité de 272 mille tonnes. La capacité de stockage auprès des minoteries est de 290 mille tonnes.
Pour cette saison 2024-2025, des capacités de stockage additionnelles ont été recensées, jusqu’à présent, de l’ordre de 47 mille 500 tonnes, pour mieux gérer le flux céréalier.
Des sessions de formation pour le stockage en plein air
L’organisation des journées de formation sur le stockage en plein air a été décrétée par le gouvernement, lors d’un conseil ministériel restreint consacré aux préparatifs de la saison de collecte des céréales pour la récolte 2025, a souligné la responsable.
«Le stock en plein air figure parmi les différents types de stockage. On fait recours à cette technique de stockage, de manière conjoncturelle, notamment pour l’orge et lorsque les quantités collectées sont importantes», a-t-elle dit.
Toutefois, cette technique de stockage nécessite le respect de plusieurs règles techniques, pour se prévenir contre les changements des conditions météorologiques, d’où l’intérêt des sessions de formation en la matière», a expliqué Ben Hadid.
Une enveloppe de 2400 MD pour les collecteurs
Un budget de 2400 millions de dinars est prévu, qui sera alloué au financement des collecteurs, qui sont actuellement au nombre de 35 (y compris l’Office des céréales, selon une liste préliminaire)
La responsable a rappelé que ce budget relève de la mesure prise par le gouvernement pour autoriser, à titre exceptionnel, à l’Office des céréales, de financer les achats des céréales pour la saison 2025, et de mettre en place une commission chargée de l’examen des demandes d’achat et leur validation dans un délais qui ne dépasse pas mi-avril 2025.
Ainsi les collecteurs peuvent financer les achats en céréales auprès de l’agriculteur, par leurs propres moyens, ou moyennant un financement accordé par l’Office des céréales, conformément à des conditions bien déterminées.
A cet égard, elle a fait savoir que la capacité totale de collecte des céréales pour la saison 2024/2025, dans les zones de production, est estimée à environ 780 mille tonnes, en plus des capacités de collecte additionnelles identifiées, estimées à 54 mille 800 tonnes, dans les zones de production des gouvernorats de Béja, Siliana, Jendouba, Bizerte, Kairouan et Zaghouan.
La responsable a mis l’accent sur l’importance d’avoir une bonne capacité nationale de stockage, notamment lors d’une bonne saison céréalière, ou les quantités collectées dépassent les 900 mille tonnes, et ce pour assurer le transfert des quantités collectées dans les zones de production vers les silos de repli dans les zones de consommation.
Ben Hadid a fait savoir que le rythme quotidien de collecte, lors des périodes de pic, devient plus élevé, soit une capacité de transfert des quantités collectées (par voie ferrée ou par les camions qui sont au nombre de 400), de 12 mille tonnes, par rapport à une cadence journalière (qui pourrait s’étaler sur 10 jours) de 34 mille tonnes des céréales collectées.
