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Des audits de projets d’éclairage public onéreux pour l’Etat

Les différentes structures de l’Etat procèdent actuellement à des audits des projets d’éclairage public réalisés par certaines communes, en partenariat avec des prestataires privés dans les différents gouvernorats de la République au cours de la dernière décennie, entraînant des pertes financières importantes pour la communauté nationale.

Des projets économiquement non viables

Dans une interview accordée à African Manager, le directeur général de l’Agence de maîtrise de l’énergie, Fathi Hanachi, a confirmé que des audits ont récemment été lancés dans les projets d’information du public achevés, représentés par des poteaux électriques qui produisent de l’énergie à partir d’une batterie solaire et autres, connectés au réseau de la Steg.

Certains périmètres communaux, indique-t-il, ont hébergé des projets visant à créer des poteaux équipés d’une batterie pour l’éclairage public solaire qui ne sont pas connectés au réseau de la Steg, et, au même endroit et à une courte distance, il y a un autre poteau électrique appartenant à la Société, une question injustifiée selon lui.
Il a souligné que la plupart des batteries ont une durée de vie spécifique de 5 ans au maximum, et que leur redémarrage nécessite à nouveau la mobilisation d’enveloppes financières importantes.

Ces projets sont économiquement irréalisables et entraînent des pertes financières importantes, d’autant plus que la situation financière générale est difficile. Le responsable a indiqué, à cet effet, que l’Agence de maîtrise de l’énergie a fourni aux municipalités à de nombreuses reprises son avis technique et a exprimé son rejet de l’achèvement, comme cela a été le cas pour certaines municipalités de la Manouba, rappelant que l’avis de son institution n’est pas obligatoire.

Il affirme qu’avec les prix élevés des batteries sur les marchés de toutes sortes, il n’est pas rentable d’installer des poteaux d’éclairage avec une batterie pour le stockage, d’autant moins que leur durée de vie est limitée et leur coût prohibitif, en plus de cela, ils ont été concentrés dans des zones qui ne nécessitent pas plus de poteaux et ont obligé les municipalités à payer les factures et à collecter les cotisations des fournisseurs.
Selon ses propos, le système d’éclairage à énergie solaire équipé d’une batterie et de lampes solaires peut être considéré comme rentable et réalisable sous la forme de sa concentration dans des zones non connectées au réseau électrique, telles que les zones frontalières ou les zones dites « noires. »

D’une manière générale, en partenariat avec le ministère de l’Intérieur en tant qu’autorité de tutelle des collectivités territoriales et le ministère de l’Equipement, des audits ont déjà été lancés sur des projets d’information du public, dont certains sont encore en cours d’exploitation et d’autres sont désactivés. Hanachi a affirmé que bientôt, les résultats de l’audit seront annoncés et des solutions seront recherchées pour éviter les pertes.

Il a souligné, en outre, que la grande fréquence de ces projets a eu lieu au cours des dix dernières années en lien avec la forte demande des citoyens pour fournir de l’éclairage, mais le problème reste lié aux endroits où l’on trouve deux types de poteaux d’éclairage.
Il a ajouté que l’Agence de maîtrise de l’énergie n’est pas contre les projets d’énergie renouvelable, mais vise plutôt à créer des projets avec des retombées économiques qui n’entraînent pas de pertes pour l’État.

Par ailleurs, en réponse à une question concernant l’hypothèse de soupçons de corruption financière et administrative dans le dossier de l’information publique, Hanachi a déclaré : « Ses pouvoirs ne lui donnent pas le droit d’en décider … D’autre part, il est inacceptable de mettre un poteau dans la batterie à côté d’un autre poteau connecté au réseau de la Steg et il n’est pas nécessaire de le concentrer dans une zone qui dispose déjà d’un éclairage.

Des prix élevés

Selon notre source, en 2013, le coût des kilowattheures était estimé à 686 millimes, alors que le réseau de la Société tunisienne d’électricité et de gaz est de l’ordre de 229 millimes, ce qui est une perte supportée par la municipalité.
Les données indiquent qu’en 2023, le kilowattheure du système d’éclairage solaire avec batterie est de l’ordre de 1640 millimes, contre 319 millimes pour le poteau électrique ordinaire.

Le processus d’audit en cours déterminera comment réparer les projets bloqués et trouver des solutions pour atténuer les pertes.
Hanachi a également parlé d’un projet pilote réalisé par l’Agence de contrôle de l’énergie en partenariat avec la municipalité de Chichia à Sfax, qui consiste à achever des poteaux d’éclairage avec des panneaux solaires reliés au réseau de la Steg, qui entreprend le processus de stockage de l’énergie, d’autant plus que le cadre législatif actuel le permet. Il s’agit d’un projet économiquement rentable qui sera étendu à l’avenir au reste des communes.

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