AccueilLa UNEEn attendant le rétablissement définitif de l’économie tunisienne !

En attendant le rétablissement définitif de l’économie tunisienne !

Il est peut-être un peu tôt pour parler de rétablissement de l’économie tunisienne. Mais, à en juger par les derniers chiffres fournis par le ministère des Finances, la Banque centrale de Tunisie et les Agences gouvernementales spécialisées, le pire serait passé, du moins à l’échelle des indicateurs macroéconomiques, pour user du jargon des économistes, c’est-à-dire les grands équilibres budgétaires et les diverses balances économiques.  

Sur ce plan, au moins, il n’y a plus de craintes de manipulations. La Tunisie a obtenu, dernièrement, un très bon score, au niveau mondial en matière de transparence fiscale, se plaçant 12ème  à l’échelle mondiale, selon le classement  établi en 2023 dans le cadre de l’Indice de transparence des dépenses fiscales (Global Tax  Expenditures Transpary Index) sous l’égide de l’Union européenne et l’Institut allemand de développement durable.

Souci devenu général, en raison des pénuries récurrentes en denrées de base importées, les réserves en devises se sont sensiblement améliorées. Les données révélées par la BCT signalent que les réserves en devises couvrent actuellement 120 jours d’importation après avoir enregistré une augmentation importante de l’ordre de 4202 millions dinar, passant au total à près de 28 milliards dinar. Au mois de juin dernier, elles couvraient à peine 92 jours.
Les dettes extérieures au titre de 2023 ont été remboursées, fin septembre,  à hauteur de 89%.

Le déficit de la balance des paiements courants a connu une réduction sensible et a été ramené à 2814millions dinar (2, 8 milliards environ) contre 9,7 milliards en 2022, soit 6,7 % du PIB.

Cette amélioration notable, enregistrée autant par la BCT que l’INS (Institut national de statistique),  a été rendue possible grâce à une diminution des importations de produits non essentiels (fruits, produits en plastique, mobilier en bois, jouets pour enfants), parallèlement à une hausse importante des exportations de nombreux produits industriels.
Le déficit commercial de la Tunisie a été, ainsi, maîtrisé au cours des sept premiers mois de 2023, se chiffrant à 10 milliards 228 millions dinar, contre 13 milliards 723 millions dinar, au cours de  la même période de l’année précédente.

Les exportations ont augmenté de 11,1% au cours des sept premiers mois de 2023. Elles ont atteint un total de 36 milliards 151 millions dinar contre 32 milliards 529 millions dinar au cours des sept premiers mois de 2022, selon les données de l’INS.

En revanche, les importations ont connu une quasi-stabilité, quoique plusieurs autres produits non essentiels puissent être rayés de la liste comme les liqueurs et autres articles de luxe. Mais les autorités ont certainement leur idée là-dessus.

Les secteurs qui ont contribué à cette hausse des exportations tunisiennes,  sont notamment les industries agroalimentaires , le textile- habillement, les cuirs et chaussures, les matériaux de construction, les  industries mécaniques et électriques.
Un aspect très important qu’il convient de noter à cet égard. Cette augmentation des exportations s’est principalement dirigée vers le marché algérien (48%) et le marché libyen (7%).

 Appréciations diverses

Ces performances de l’industrie tunisienne en 2023 ont été confirmées le 25 octobre par l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APIIA)  qui a annoncé que le déficit commercial industriel de la Tunisie a baissé de 63% (exactement 62,7%).
Elle a révélé que les exportations industrielles au cours de la période indiquée ont atteint la valeur de  41 milliards 425 millions dinar.

L’APII a également fait état d’une hausse signification des investissements industriels.
Reste que les appréciations des analystes et celles des médias sont très diverses. Certes, beaucoup se félicitent mais d’autres trouvent encore à redire tandis que quelques-uns n’ont pas pu se débarrasser de cet alarmisme qui était quasi général en 2022 et au début de 2023, à l’apogée de la crise de confiance avec le FMI.

Tous se rappellent des nombreux responsables européens qui prédisaient un effondrement imminent de l’économie tunisienne, alors que les Agences de notation internationale (américaines, à vrai dire) rivalisaient à baisser la note souveraine de la Tunisie.

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